Naesen avant Paris-Tours: “Le nouveau parcours ? Je déteste !”
Oliver Naesen, comme d’autres coureurs, n’apprécie pas les chemins dans les vignes.
- Publié le 11-10-2019 à 15h00
Oliver Naesen, comme d’autres coureurs, n’apprécie pas les chemins dans les vignes. Transformé l’an dernier, Paris-Tours avait fait polémique. Plusieurs coureurs avaient critiqué l’introduction de chemins dans les vignes sur le parcours. Y compris l’ancien double vainqueur Philippe Gilbert, qui avait décrit l’épreuve comme "une course de VTT". Un an plus tard, ces sentiers seront toujours d’actualité, dimanche. Et ils ne font pas sourire Oliver Naesen.
"Je déteste cette nouvelle formule, explique le coureur d’AG2R-La Mondiale. Il ne faut pas oublier que nous sommes des coureurs de courses sur route ! Et là, on court sur sentiers. Je sais que cela se fait sur d’autres épreuves, mais les sentiers de Paris-Tours, ce ne sont pas comme des secteurs pavés. Sur les courses avec pavés, la circulation quotidienne des voitures fait que ces pavés ne coupent pas. Ce qui n’est pas le cas des chemins de vigne. Où il n’y a que les tracteurs et les vaches qui passent au quotidien. Résultat : il y a beaucoup de silex, de cailloux qui coupent. Cela provoque plus de crevaisons. Et ce n’est pas très motivant. C’est sans doute joli à la télé, mais, nous, coureurs, on ne peut pas se mettre comme ambition de gagner une course que tu n’es pas certain de pouvoir terminer."
L’an passé, il s’était pourtant classé quatrième de Paris-Tours. "Mon résultat de la saison dernière est bien… la preuve que cette course est aléatoire, car j’étais dans un mauvais jour, je n’avais pas de bonnes jambes, et je m’étais retrouvé à l’avant, évoque l’ancien champion de Belgique. Tout simplement parce que je n’avais pas été victime d’une crevaison."
Il espère quand même y jouer les premiers rôles. "Comprenez-moi bien : je serai au départ avec l’ambition de gagner, surtout que je sens que je tourne autour de la victoire ces derniers temps. Mais ce n’est pas très gai de se dire que, en fonction des éventuelles crevaisons, soit tu vas y jouer la gagne, soit tu vas y être dans la pampa et finir dans la voiture de ton équipe car il n’y aura plus de roues de rechange. Je trouve que ces changements de parcours, avec l’introduction de secteurs off-road, comme à Plouay, ne sont pas nécessaires. Paris-Tours avait avant une identité, une histoire. C’était la bataille des sprinters contre les puncheurs. Une année, les attaquants allaient au bout et l’année suivante il y avait un sprint magnifique. Mais maintenant, c’est une course aléatoire et je comprends que certaines équipes n’y aillent pas."
Mais s’il peut s’imposer ce dimanche, Oliver Naesen ne laissera pas passer l’occasion. "Surtout que j’aime toujours bien terminer la saison, ajoute-t-il. C’est une période qui me convient bien, une période que j’aime bien. Je l’avais tout de suite remarqué comme jeune coureur : tu sens que le niveau du peloton diminue. Cela offre de belles occasions : il y a beaucoup à gratter !"