Movistar, on prend les mêmes...

L’équipe espagnole devrait légèrement modifier son approche des grands Tours en 2019. Mais en misant sur des leaders qui restent sur une grosse série d’échecs.

Movistar, on prend les mêmes...
©BELGA

L’équipe espagnole devrait légèrement modifier son approche des grands Tours en 2019. Mais en misant sur des leaders qui restent sur une grosse série d’échecs.
Movistar possède, avec Nairo Quintana, Mikel Landa et Alejandro Valverde, trois des meilleurs coureurs de grands tours de la planète. Malgré cet effectif imposant, la formation espagnole a fait choux blanc en 2018. Les hommes d’Eusebio Unzue n’ont d’ailleurs plus remporté d’épreuves de trois semaines depuis la Vuelta 2016 avec Nairo Quintana.
Movistar n’a donc pas fait, des multiples atouts qu’elle possède dans son jeu, une force. Bien au contraire. "Je n'aime pas qu'il y ait trois leaders. Eusebio (Unzue) est convaincu que c’est la voie à suivre. C’est un moyen, mais personnellement, je n’aime pas ça", a d’ailleurs concédé Nairo Quintana en marge de la présentation d’une future cyclosportive qui portera son nom.
Comme en 2018, le grimpeur colombien a décidé de tout donner pour le Tour de France l’année prochaine. Nairo Quintana devrait y trouver un terrain à sa convenance. "C’est un tracé très exigeant, vraiment bon. Il y a des montagnes qui peuvent me favoriser parce que ce sont des montagnes en altitude. C'est là où je vis et où je m'entraîne", a détaillé le vainqueur du Giro 2014. Et le coureur colombien ne devrait pas cohabiter avec deux autres leaders lors de la prochaine Grande Boucle. Le champion du monde Alejandro Valverde a en effet décidé de zapper la 106e édition du Tour de France.
Reste que Nairo Quintana devra certainement composer avec Mikel Landa en juillet prochain. "Je veux faire le Giro et le Tour", a ainsi martelé le Basque au quotidien As. Mikel Landa, qui fût le meilleur Movistar sur les routes du Tour de France en 2018 (7e), a déjà prouvé, en 2017, qu’il était capable de correctement enchaîner deux grands tours (meilleur grimpeur et vainqueur d'étape sur le Giro avant de finir 4e du Tour).
Une question se pose déjà, à l’orée de la future saison : Movistar va-t-elle sacrifier un de ses leaders pour tout miser sur une seule carte ? D’autant que Nairo Quintana et Mikel Landa, dont les contrats respectifs courent jusque fin 2019, auront tout intérêt à briller pour assurer leur avenir. "Je suis déjà à la recherche de ce que je ferai dans le futur. Mais pour l'instant, je pense avoir une belle saison avec cette équipe qui m'a toujours bien traité", a récemment avancé le grimpeur colombien. "Ce que je vais obtenir dans les courses va conditionner mon avenir. J'espère donner des maux de tête à ceux qui voudraient me renouveler ou me faire signer", a aussi confessé Mikel Landa.
Le choix d’un leader désigné devrait donc rester le principal casse-tête à résoudre pour le staff Movistar en 2019. Mais même en parvenant à faire des choix forts, il n’est pas dit que l’équipe espagnole parvienne à retrouver le chemin de la victoire. Car le manager Eusebio Unzue va devoir jouer avec les mêmes cartes dans son jeu. Des atouts qui se sont révélés bien incapables de renverser Geraint Thomas et Chris Froome en juillet 2018.

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