Milan - Sanremo: Julian Alaphilippe monumental!
Grand favori, le Français a, comme l’équipe Deceuninck-Quick Step, assumé ce statut.
- Publié le 24-03-2019 à 08h47
- Mis à jour le 24-03-2019 à 08h48
Grand favori, le Français a, comme l’équipe Deceuninck-Quick Step, assumé ce statut. La petite phrase avait fait le tour des réseaux sociaux en milieu de semaine, après la seconde victoire d’étape de Julian Alaphilippe (au sprint !) sur Tirreno-Adriatico. La pancarte de grandissime favori accrochée au cuissard du Français était tellement grande "quelle se voyait depuis la lune"…
Un statut avec lequel le dernier vainqueur des Strade Bianche, et plus largement une équipe Deceuninck-Quick Step qui comptait plusieurs atouts, a su parfaitement composer.
Attendue de tous, l’attaque du coureur de Montluçon placée à 6,3km de l’arrivée faisait suite à un énorme forcing de Stybar et Gilbert dès les premières rampes du Poggio.
"J’ai su tirer les leçons de mes deux précédentes participations à Milan-Sanremo (NdlR : 3e en 2017 et 35e l’année dernière), commentait Alaphilippe. Je savais que le placement au pied du Poggio était déterminant et je voulais impérativement l’aborder dans les cinq premières positions. C’était pour faire le tempo, récupérer dans les virages, sans avoir à remonter. A un moment, Phil (Gilbert) m’a demandé quel rythme il devait adopter. Je lui ai répondu ‘à bloc !’ L’équipe avait abattu un tel boulot depuis le début de la journée avec Tim Declercq notamment en tête de peloton pendant des kilomètres, que je n’avais pas le droit de me trouer…"
Passé au virage de la célèbre cabine téléphonique dans le sillage de Kwiatkowski qui emmenait un groupe également composé de Van Aert, Naesen, Trentin, Valverde et Sagan, le dernier vainqueur de la Flèche Wallonne a manœuvré avec une impressionnante maîtrise dans un final à suspense. "Lorsque Trentin a attaqué sur le plat, après la descente du Poggio, j’ai un peu douté mais je me suis efforcé à rester concentré. Je suis resté à côté de Sagan puis lorsque j’ai vu Mohoric sortir, je ne lui ai pas laissé 20 mètres, j’ai sauté dans sa roue, j’ai lâché tout ce que j’avais en moi. Dans le sprint, quand j’ai vu que personne ne me remontait, c’était une sensation incroyable…"
Des larmes dans les yeux, le coureur de chez Deceuninck-Quick Step peinait à réaliser qu’il venait d’enlever le premier monument de sa carrière, à 26 ans. "Sur papier, ce n’est pas a classique qui me correspond le mieux. Gagner Milan-Sanremo et répondre à toutes les attentes placées en moi, c’est juste phénoménal…"