Merlier et Philipsen, les deux atouts majeurs des Belges pour les championnats d'Europe sur route
- Publié le 10-08-2019 à 12h17
- Mis à jour le 10-08-2019 à 13h46
Merlier et Philipsen auront fort à faire face au gratin du sprint européen. Le parcours qui va servir de support, ce dimanche, aux quatrièmes championnats d’Europe sur route n’est vraiment pas taillé pour les grimpeurs. Mais la boucle initiale de 46 kilomètres, tracée à travers le polder, et le circuit local de 11,5 kilomètres, comprenant un secteur pavé, peuvent laisser espérer une épreuve mouvementée. Les courses juniors et femmes U23 de ce vendredi n’ont d’ailleurs pas accouché d’arrivées massives à Alkmaar. "Ce sera très difficile de contrôler la course sur ce parcours. Je ne pense pas qu’il y aura un sprint avec un grand groupe. Ce sera plutôt un homme seul ou peut-être cinq", a judicieusement analysé Tim Merlier, le champion de Belgique. Des propos qui font écho à ceux de Jasper Philipsen, l’autre carte maîtresse des Belges en cas d’arrivée massive. "Il ne faut pas se dire : ce sera automatiquement un sprint et il faudra juste attendre. Il faut faire la course. Dans la première boucle ce sera la guerre. On peut s’attendre à des bordures. Puis, il y a les circuits locaux. Il y aura une course, c’est sûr", a ainsi promis le coureur UAE Team Emirates.
Avec une météo qui pourrait soumettre les coureurs aux caprices de la pluie et du vent, le tortueux circuit final, à parcourir onze fois, devrait morceler le peloton. "À chaque fois qu’on passe dans le centre, on emprunte des rues commerçantes très étroites. Je ne pense pas vraiment que ce parcours soit digne d’un Euro. Il y a aussi un manque de protections dans certaines zones dangereuses. Et lorsqu’il pleut, le risque de chute augmente encore plus", a regretté Jasper Philipsen.
Si jamais la course s’achève par un sprint, la sélection belge aura fort à faire face à une concurrence féroce représentée par Dylan Groenewegen, Elia Viviani, Pascal Ackermann, Arnaud Démare, Sam Bennett, Alexander Kristoff et Mark Cavendish. Mais Tim Merlier ne semble plus craindre personne depuis son titre national acquis à Gand le 30 juin dernier. "Je vais bien. J’ai fait le plein de confiance, même si je me rends compte que le niveau sera plus élevé à l’Euro. Je veux me mesurer à ces athlètes de haut niveau. J’ai déjà couru contre Groenewegen, mais Viviani et Démare sont nouveaux pour moi. Je ne pense pas que je dois avoir peur. J’ai un peu de stress, mais dans l’ensemble, ce n’est pas si mal. Je suis très motivé. On n’a pas beaucoup de chances dans sa carrière de devenir champion de Belgique et d’Europe la même année", a reconnu ce jeudi Tim Merlier.
Jasper Philipsen arrive aussi à Alkmaar avec le plein de confiance. "Je me suis remis du Tour et j’attends avec impatience l’Euro", a indiqué le coureur UAE Team Emirates. Mais le coureur de 21 ans ne se voit pas pour autant comme un favori pour le titre. "Je pense que Tim est encore plus rapide en ce moment (NdlR : qu’au moment du National). Si je suis réaliste, j’aurai du mal à obtenir un résultat pareil. Oui, j’ai terminé cinquième d’une étape du Tour, mais je pense que Tim a plus de chances", a reconnu Jasper Philipsen. Les deux atouts majeurs de la Belgique devront toutefois avoir un maximum de réussite s’ils veulent imiter Remco Evenepoel, champion d’Europe du chrono ce jeudi.