Ludwig De Winter se confie avant la reprise: "Ce sera un nouveau Lulu cette année"
Arrivé en dernière minute dans l’équipe, Ludwig De Winter veut saisir sa chance.
- Publié le 18-01-2019 à 08h18
- Mis à jour le 18-01-2019 à 09h35
Arrivé en dernière minute dans l’équipe, Ludwig De Winter veut saisir sa chance. Son sourire est resté le même. Comme sa motivation. Ludwig De Winter n’a pas changé. Même s’il n’a pas vécu un hiver serein. Le Binchois a dû attendre très longtemps avant d’être assuré de son avenir. "Je n’ai signé mon contrat chez Wanty-Gobert que le 29 décembre", rappelle le Binchois, tout en vérifiant la date sur son smartphone. "C’était tard. Mais durant toute cette période, je n’ai jamais cessé d’y croire. J’avais confiance en la parole de Jean-François Bourlart."
Le manager de l’équipe l’a en effet intégré à son effectif pour la saison 2019. "Même si j’avais bon espoir de garder un contrat dans le peloton pro, je dois bien dire que cette période n’a pas été facile à vivre", ajoute l’offensif coureur de 26 ans. "Je n’avais jamais connu une telle attente… Cela a été compliqué à vivre, car durant cette période, il n’y a pas eu que les doutes liés à mon avenir. Cela a été une succession de mauvais coups… Il y a eu le décès de Jimmy Duquennoy, dont j’étais proche, il y a aussi eu des ennuis de santé dans ma famille… Ce n’était pas simple à gérer, il a fallu être fort pour continuer à s’entraîner. Mais j’ai pu compter sur un solide soutien de mes proches. Qui m’ont encouragé à continuer à rouler. Ce que j’ai fait. Je me suis toujours entraîné."
Pour rester coureur pro. "Je veux saisir cette nouvelle opportunité", poursuit le Binchou. "J’ai d’ailleurs un bon sentiment. Je me suis facilement intégré alors que je viens d’arriver pour ce premier stage de l’équipe en Espagne. J’espère donc de beaux résultats. Tout en restant dans mon registre : attaquer, me lancer dans des échappées au long cours. Je pense d’ailleurs que mon caractère d’attaquant a séduit la direction de l’équipe. Mais je veux surtout une année sans pépin, et ne plus être retardé par des chutes comme ces dernières années. Ces deux dernières saisons, j’ai à chaque fois souffert de fractures de côtes."
À 26 ans, celui qui compte deux succès chez les pros (le Grand Prix Lucien Van Impe et la kermesse de Viane) se sent plus mature. "Tous les événements qui m’ont marqué ces derniers mois m’ont fait réfléchir", commente ce jeune papa. "J’ai une autre vision de la vie, de mon métier, je pense donc que ce sera un nouveau Lulu cette année."
"Continuer à gagner des courses"
Attiré par les Flandriennes et par les courses dites pour guerriers, Ludwig De Winter se mettra au service du collectif et de ses nouveaux leaders cette saison. Il espère aussi parvenir à décrocher de nouveaux résultats. "Je sais que ce n’est qu’une kermesse, mais ma victoire à Viane l’an passé m’a conforté dans l’idée que je peux gagner des courses", explique-t-il. "Tout comme mon attaque dans le final de Binche-Chimay-Binche avec plusieurs meilleurs mondiaux comme le champion de Belgique Yves Lampaert, Niki Terpstra ou encore Arnaud Démare m’a donné confiance. Je me dis désormais que je pourrais attaquer plus souvent dans les fins de course. Je sens que j’ai encore de la marge de progression. Et je veux continuer à gagner des courses."
"Reconnaissant envers Wallonie-Bruxelles"
"Reconnaissant envers Wallonie-Bruxelles"
En arrivant chez Wanty-Gobert, De Winter espère franchir un nouveau cap.
Ludwig De Winter va entamer sa cinquième saison chez les pros. Il avait effectué ses quatre premières années chez Wallonie-Bruxelles. "Et avant de passer chez les pros, j’étais dans leur continentale de formation, Color-Code-Biowanze", rappelle celui que tout le monde appelle Lulu. "Je suis donc reconnaissant envers cette structure, que je quitte avec un bon sentiment."
Une formation dans laquelle il aurait pu continuer. "Au début, non, car la porte était fermée pour que je reste", explique-t-il. "J’ai alors pris contact avec Wanty-Gobert et j’ai eu un accord avec cette formation avant que Christophe Brandt (le manager de Wallonie-Bruxelles) ne revienne vers moi. C’était trop tard, mais, je le répète, je n’oublie pas que si je suis coureur pro aujourd’hui, c’est grâce à cette structure, c’est aussi grâce à ce qu’a mis en place Yves Vanassche."
Avec ce transfert, De Winter espère franchir un nouveau cap. "J’ai appris énormément durant toutes ces années. J’étais très bien dans cette équipe, mais cela fait du bien de changer d’air. Et je suis fier d’être chez Wanty-Gobert, une équipe qui a beaucoup de liens à Binche, ma ville. Wallonie-Bruxelles et Wanty-Gobert sont deux équipes de la même division. Mais ma nouvelle formation est un peu plus haut dans la hiérarchie. On le voit notamment à son programme de courses. C’est donc un pas en avant pour moi et j’espère franchir un nouveau palier cette année."
"Être au Tour, ce serait un rêve !"
Très attaché à sa ville de Binche, Ludwig De Winter a hâte de voir le Tour de France débuter dans la cité du Carnaval, cet été, pour lancer la troisième étape. Et comme sa nouvelle équipe a reçu son invitation pour être à nouveau au départ de la Grande Boucle, Ludwig De Winter rêve logiquement d’être sélectionné. "Oui, c’est un rêve", explique-t-il. "Qui peut être accessible. Mais je n’en fais pas un objectif. Car on ne va pas au Tour comme ça : il faut gagner sa place. Et je n’oublie pas que je suis nouveau dans l’équipe, ni que le Tour, c’est un niveau au-dessus de ce que j’ai connu."