Lotto n'a toujours pas trouvé le bon numéro dans les sprints...
Troisième à Bruxelles et Nancy, Caleb Ewan a cette fois échoué à la deuxième place.
- Publié le 13-07-2019 à 07h27
- Mis à jour le 13-07-2019 à 08h25
Troisième à Bruxelles et Nancy, Caleb Ewan a cette fois échoué à la deuxième place. Trois, trois, deux : l’énumération n’est pas celle des numéros du Joker+, mais bien les places conquises au sprint par Caleb Ewan depuis le début de ce Tour de France. S’il est le sprinteur le plus régulier de cette première semaine, l’Australien de chez Soudal-Lotto n’a pas encore levé les bras s ur sa première Grande Boucle. "Sur le Tour, ce sont le plus souvent des tout petits détails qui font la différence", juge celui qui avait enlevé deux étapes sur le dernier Giro. Que lui manque-t-il dès lors pour décrocher ce premier succès ?
Un problème de train ?
Si Caleb Ewan s’est retrouvé isolé dès l’entrée dans l’entrée dans le dernier kilomètre, c’est à sa propre demande. "Certains sprinteurs souhaitent être déposés à la pancarte des 200 mètres, d’autres préfèrent tracer leur propre voie après la flamme rouge", explique Marc Sergeant, le manager de l’équipe belge. "Caleb fait plutôt partie de la seconde catégorie. Nous élaborons un plan tactique de base au matin lors du briefing mais adaptons celui-ci aux circonstances et aux éléments extérieurs, comme le vent par exemple. Ce vendredi, notre sprinter a demandé à être placé dans la roue de ses rivaux au kilomètre et cela a été parfaitement réalisé par Keukeleire et De Buyst."
Une analyse que confirmait Ewan lui-même. "Les gars m’ont mis là où je voulais être et j’ai ensuite choisi la roue de Sagan. L’équipe a parfaitement fonctionné."
Un problème de confiance ?
Si la première semaine sur le Tour de l’équipe Soudal-Lotto peut être qualifiée de réussite avec les offensives de Wellens et De Gendt et le maillot à poids du Limbourgeois, la formation belge n’a pas pour autant revu son objectif initial. "Celui-ci reste gagner, lance Marc Sergeant. Nous sommes ici pour enlever une ou plusieurs étapes et n’avons pas encore mené cette mission à bien."
Une situation qui n’engendre cependant aucune pression supplémentaire sur les épaules d’Ewan. "L’atmosphère dans le groupe est très positive depuis le début de ce Tour. J’ai confiance en l’équipe et en ma pointe de vitesse. Il faut donc que je reste patient et calme."
Un problème d’expérience ?
Si Ewan découvre, à 25 ans, le Tour de France pour la première fois de sa carrière, l’inexpérience de l’Australien sur la plus grande course du monde ne constitue pas un facteur éclairant de l’analyse. "Même si la tension est plus importante sur le Tour, un sprinteur de l’envergure de Caleb ne perd pas ses moyens dans une telle situation, lance Sergeant. Il en est déjà à sa sixième saison chez les pros et possède un gros vécu dans ce genre d’exercice."
Un problème de timing ?
Pour exploiter au mieux son format de poche (1m65) et le phénomène de l’aspiration, Caleb Ewan aime toujours attendre le dernier moment avant de sortir de la roue de l’un de ses rivaux pour produire son effort. "Mais ce vendredi, j’ai sans doute patienté un tout petit peu trop longtemps , juge l’Australien. Cela s’est peut-être joué à deux mètres..."