Loïc Vliegen: mission accomplie sur le Tour de Wallonie!
Le Liégeois n’a pas été mis en danger et remporte le classement final.
- Publié le 01-08-2019 à 07h04
- Mis à jour le 01-08-2019 à 10h50
Le Liégeois n’a pas été mis en danger et remporte le classement final. Une première victoire en appelle d’autres. Loïc Vliegen a confirmé ce dicton du peloton en décrochant un second succès chez les pros. Après avoir inauguré son palmarès en s’imposant en force et avec maîtrise dimanche, à Beyne-Heusay, il a su conserver son maillot jaune jusqu’au bout. Pour décrocher le classement final. Âgé de 25 ans, celui qui avait quitté l’hiver dernier BMC pour endosser un rôle de leader chez Wanty-Gobert espère que ce succès va définitivement lancer sa carrière.
Loïc, ça y est, c’est dans la poche. Comment avez-vous géré cette dernière étape ?
"Je dois bien dire que j’étais quand même anxieux au matin, car les écarts restaient serrés. Rien n’était fait ! Et cette dernière étape était assez dure, avec un final compliqué au Mur de Thuin. Mais j’ai été entouré d’une solide équipe Wanty-Gobert. Elle a vraiment été hyper solide. Ce beau maillot jaune, je leur dois aussi ! Ce n’est pas que ma victoire, c’est aussi la leur."
Vous avez été de nouveau mis sous pression par les INEOS. Qui ont créé des bordures. Vous avez eu des moments de doute ?
"Non, car l’équipe a toujours été bien présente. Même Boris Vallée, qui avait roulé depuis le début de l’étape, était encore là, près de moi, dans les bordures. Il m’a vraiment bluffé. Il était très fort. Je suis très content de faire partie de cette équipe. Ensuite, dans le Mur de Thuin, Van der Sande a attaqué. Mais il était à 22 secondes de moi au général. J’avais de la marge. J’ai surtout surveillé Dries De Bondt, qui ne devait pas me distancer."
Ce n’est que la troisième fois qu’un Wallon gagne le Tour de Wallonie…
"Et j’en suis fier. Je suis très content d’avoir remporté cette épreuve, que j’ai toujours appréciée. C’est une des plus belles en Belgique. Plus belle que le Tour de Belgique, par exemple. Car c’est un parcours exigeant tous les jours. Et il y a du niveau. On le voit aux vainqueurs des étapes, au palmarès… J’espère que cette course continuera longtemps. Je l’avais remportée en tant que coéquipier, en aidant Dylan Teuns à s’y imposer en 2017, quand j’étais chez BMC. J’avais donc une bonne expérience."
Vous parlez de Dylan Teuns. C’est aussi sur le Tour de Wallonie qu’il a décroché son premier succès chez les pros. Avec une victoire d’étape en 2017 avant de remporter le classement final, comme vous. Ensuite, Teuns a explosé chez les pros. Son parcours vous inspire ?
"Oui. On dit toujours que, chez les coureurs, un premier succès constitue un déclic. J’espère que ce sera le cas aussi pour moi. J’espère que mes deux premières victoires vont avoir un impact. Je vais pouvoir aborder les courses différemment. Concernant Dylan, il avait vraiment explosé après sa victoire au Tour de Wallonie. Avec huit victoires en un mois, c’était extraordinaire ! Je ne vais pas mettre la barre trop haut."
Vous allez revoir vos ambitions à la hausse ?
"Je vais d’abord un peu fêter ma victoire, savourer un jour ! Pour ensuite me concentrer sur mes prochains objectifs. Normalement, je serai sur le Binck Bank Tour. La suite reste à déterminer. L’équipe m’avait demandé de ne pas faire le Tour de France pour aller chercher des points sur des courses comme le Tour de Wallonie. C’est fait !"
"Il a couru en patron"
Au sein du staff de l’équipe Wanty-Gobert, on se réjouit d’assister à l’éclosion de Loïc Vliegen.
“Avec ses deux victoires en une semaine, il a remis les pendules à l’heure”, commente Jean-Marc Rossignon, un des directeurs sportifs de l’équipe belge. “En arrivant chez nous, sa mission était de gagner des courses. Il vient d’y arriver. Loïc, c’est un talent. Il gagnait chez les jeunes. Mais quand on arrive chez les pros, il faut réapprendre à gagner. C’est ce qu’il a fait cette semaine. Et je pense qu’il est désormais bien reparti. Avec sa forme actuelle, il peut marcher sur le Binck Bank Tour. Il a aussi montré sur ce Tour de Wallonie que c’est un patron. Mardi, quand ses coéquipiers ont souffert, il est allé montré lui-même à ses adversaires qu’il était là, il a répondu aux attaques. Et dans la course, il donnait de bonnes instructions à l’oreillette à ses coéquipiers.”