Les proches de Gilbert ont savouré la victoire de Phil: "Je le vois continuer deux ou trois ans"
Les proches du Liégeois ont savouré la victoire de Phil dans l’Enfer du Nord.
- Publié le 16-04-2019 à 12h04
Les proches du Liégeois ont savouré la victoire de Phil dans l’Enfer du Nord. L’émotion a été très forte, dimanche, pour Philippe Gilbert. Mais aussi pour ses proches. Qui ont tous vécu intensément les derniers kilomètres de l’Enfer du Nord. À des endroits différents. "Moi, j’étais sur le vélodrome, et le voir rentrer dans le duo de tête pour la victoire, je peux vous dire que cela fait quelque chose", commente Jeannot, son papa. "Pas de là à pleurer, mais j’avais une boule à l’estomac ! Je pensais qu’il allait attaquer avant, pour tenter de lâcher Politt. J’étais un peu inquiet, car je ne savais pas trop ce qu’il valait au sprint. Mais Phil a très bien géré ça. Il est resté calme dans sa roue. C’était magnifique de le voir gagner ! Surtout après une telle course de sa part. Il n’a pas eu peur d’attaquer pour éliminer Sagan ou Van Aert."
Jeannot, mais aussi Anita, sa maman, ont ensuite attendu leur fils dans le bus de l’équipe Deceuninck-Quick Step. "Je lui ai dit qu’il m’avait fait peur, car j’étais placé à l’entrée de la Tranchée d’Arenberg, et il me semblait qu’il était assez loin, ce qui l’a fait rigoler", poursuit le papa de Philippe. "Dans le bus, on a pu le voir avec son fameux pavé. Et quand nous sommes rentrés chez nous, vers 22 h, nous avions un comité d’accueil pour faire la fête, avec nos enfants et petit s-enfants."
Dont l’ancien pro Jérôme, le petit frère de Philippe. Qui n’était pas à Roubaix, dimanche. "Je travaille dans un magasin de vélo à Banneux, chez BBikes, et nous avions une journée portes ouvertes ce dimanche", explique-t-il. "Je suivais la course à la télé entre deux clients, entre des ventes et des conseils de vélo… Avant d’arrêter pour vivre les quinze derniers kilomètres en compagnie de clients. C’était stressant, même si j’étais confiant. Avec son tempérament, je savais que Phil ne lâcherait rien. Il a déjà beaucoup gagné dans sa carrière, mais cela reste magnifique de le voir remporter une telle classique. On a vibré. C’est comme si on gagnait nous aussi ! Et après, on a fait une belle fête en famille."
Sans Christian, le grand frère. "J’étais en week-end en Alsace, mais j’ai rejoint dimanche l’hôtel pour suivre la dernière heure de Paris-Roubaix à la télé !", explique-t-il. "Notre sœur m’envoyait des messages de la course, je savais donc qu’il était à l’avant, qu’il était parti loin de l’arrivée. Le final était intense ! J’ai fini à genoux devant la télé ! C’est magnifique une telle victoire. Surtout quand on sait d’où il revient, après sa chute au Tour de France l’an passé. Il m’impressionne par sa volonté, par sa détermination. Il a encore une telle envie ! Je pensais par exemple qu’il aurait été déçu après Milan-Sanremo, qui était aussi un gros objectif. Mais non, il était euphorique après avoir aidé Julian Alaphilippe à s’imposer. C’est la première fois qu’il était dans l’équipe gagnante de cette classique."
Sanremo, le nom est lâché : celui du dernier monument qui manque au palmarès de Philippe Gilbert. "Il est désormais un cran en dessous des meilleurs puncheurs, mais il peut toujours croire à cette victoire en Italie, surtout qu’avec son amour du métier, je le vois bien encore continuer deux ou trois ans", ajoute Christian Gilbert. "Il a déjà titillé plusieurs fois la victoire à Sanremo, donc c’est possible, surtout si la course est rendue difficile par son équipe. "