Le transfert de Niki Terpstra: une question d'argent
Si le transfert de Niki Terpstra de Quick Step Floors vers Direct Energie a de quoi surprendre, s'agissant d'un des piliers de la formation de Patrick Lefevere où le Néerlandais dispute sa huitième saison, il a une seule raison : l'argent.
- Publié le 17-08-2018 à 15h46
Si le transfert de Niki Terpstra de Quick Step Floors vers Direct Energie a de quoi surprendre, s'agissant d'un des piliers de la formation de Patrick Lefevere où le Néerlandais dispute sa huitième saison, il a une seule raison : l'argent.
A 34 ans, le vainqueur du Tour des Flandres, du G.P. E3 et du Samyn, parvenu en fin de contrat dans son équipe actuelle, entendait signer une prolongation valorisée par son excellent printemps. Terpstra arrive en fin de carrière et il peut donc faire passer l'aspect financier avant le sportif.
Malheureusement, aussi curieusement que cela peut paraître, pour un groupe sportif en tête des classements mondiaux, dont les coureurs ont remporté 54 victoires cette saison, il n'est pas aisé de trouver de nouveaux sponsors susceptibles d'augmenter le budget.
Patrick Lefevere, qui cherche toujours de nouveaux commanditaires ou des rallonges financières, a été honnête avec le Néerlandais, lui avouant que, pour le moment, il ne pouvait satisfaire ses prétentions (légitimes). Niki Terpstra a attendu jusqu'au 15 août, repoussant les offres dont il a fait l'objet, dans l'espoir de pouvoir malgré tout rester chez Quick Step.
Finalement, l'ancien triple champion des Pays-Bas a décidé de couper le cordon ombilical et il a répondu favorablement à l'offre de l'équipe Direct Energie de Jean-René Bernaudeau.
"Une de celles qu'on ne peut refuser", a-t-il reconnu. Mais il n'y a pas que cela.
Car, dans la formation vendéenne, qui évolue pour le moment en division 2, l'ancien lauréat de Paris-Roubaix ne part pas en pré-retraite. Il va en effet trouver des conditions susceptibles d'alimenter encore son exceptionnel palmarès. Notamment l'esprit offensif permanent qui anime Direct Energie, où il n'y a ni pur sprinter, ni vrai leader. "C'est ce qui m'a conquis", dit le Néerlandais qui a encore un rêve. "Je veux enlever une étape du Tour et courir dans une équipe française peut m'y aider."
"Je le lui souhaite vraiment", a avoué Patrick Lefevere en reconnaissant sa tristesse de voir partir son protégé pour des raisons indépendantes de sa volonté.