Le discret Vanendert rêve d'un nouveau podium: "J’aime rester dans l’ombre"
Troisième l’an passé de la Flèche wallonne, Jelle Vanendert rêve d’un nouveau podium.
- Publié le 24-04-2019 à 12h06
Troisième l’an passé de la Flèche wallonne, Jelle Vanendert rêve d’un nouveau podium. "Jelle ? Il ne fait pas de bruit, mais je sais qu’il est très bien. Jelle, c’est la force tranquille." Ces propos sont ceux de Maxime Monfort au sujet de Jelle Vanendert. Le grimpeur limbourgeois reste, comme toujours, discret. Mais il sera un des atouts des Lotto-Soudal, ce mercredi, lui qui s’était classé troisième, l’an passé, de la Flèche wallonne, et qui avait longtemps joué la victoire il y a douze mois à Liège-Bastogne-Liège. Interview de celui qui sera protégé, ce mercredi, aux côtés de Tim Wellens et de Bjorg Lambrecht.
Jelle, quels souvenirs gardez-vous de votre troisième place l’an passé à Huy ? Et surtout de votre montée du Mur ? Vous aviez quasiment tout fait en tête.
"Non, pas jusqu’à la fin… Deux coureurs m’avaient dépassé avant la ligne, Julian Alaphilippe et Alejandro Valverde. Disons que j’avais su monter le Mur de Huy comme je voulais le grimper. J’ai pris assez vite la première place pour grimper comme je le souhaitais. À mon rythme. Avec la trajectoire que je voulais, à mon propre tempo."
Vous avez toujours aimé les classiques ardennaises. Mais outre les côtes, qu’est-ce que vous aimez dans ces courses ? Ou dans cette région du pays ?
"J’ai toujours aimé les Ardennes. Les courses, pour leur profil accidenté. Mais aussi la région, pour les entraînements. Je vais souvent y rouler. Pas en hiver, mais souvent à partir de la Ruta del Sol. J’aime le coin de Stavelot. D’une manière générale, j’aime la tranquillité des Ardennes. Les gens y vivent de manière plus calme que par chez moi. Il y a une atmosphère bien plus relax qu’en Flandres. Et il y surtout beaucoup moins de trafic !"
Une victoire d’étape au Tour de France en 2011, une autre au Tour de Belgique l’an passé. Un podium à la Flèche wallonne, deux à l’Amstel… De quoi êtes-vous le plus fier dans votre carrière ?
"Je ne vais pas mettre un résultat en avant. Ce dont je suis le plus fier, c’est de m’être toujours battu. Je n’ai jamais arrêté de travailler après mes coups durs. Comme après mes lourdes chutes. Mais j’ai toujours bossé pour avoir mon niveau. Et si je le fais encore, c’est que je sens que je suis encore capable de faire quelque chose sur le vélo, de faire des résultats."
Vous avez 34 ans. Combien de temps voulez-vous continuer ?
"Je ne sais pas. Je ne vais pas dire que je suis un vieux, mais je ne suis plus un jeune comme Bjorg Lambrecht… Mais pour le moment, j’aime toujours mon métier."
Lors de la présentation de votre équipe Lotto-Soudal, cet hiver, vous n’étiez pas inscrit dans les grandes interviews collectives, celles des leaders…
"Cela ne me gêne pas. Mon rôle reste le même dans l’équipe. Je n’ai pas de problème à travailler pour le collectif, pour un leader. Mais j’aime aussi pouvoir de temps en temps jouer ma carte. J’aime donc cette situation. Je peux évoluer dans l’ombre. C’est plus calme pour moi. Et c’est normal que les leaders ou les jeunes attirent toutes les attentions. Comme Tim Wellens. Ou Bjorg Lambrecht, qui a du talent. Ce qu’il fait pour ses premières années chez les pros, c’est prometteur."