La BMC a changé ses habitudes: "Un stage en plus pour nos coureurs"
Le décalage d’une semaine du Tour de France a contraint les équipes à revoir leur préparation.
- Publié le 28-06-2018 à 07h19
Le décalage d’une semaine du Tour de France a contraint les équipes à revoir leur préparation.
Tout est décalé. Avec la Coupe du Monde de football, le monde du cyclisme n’est pas dans son schéma habituel. Quand le championnat de Belgique est terminé, d’habitude, la grande caravane du Tour de France se met en route. Avec les véhicules publicitaires, avec la flotte des équipes, avec les voitures des médias qui prennent la direction du Grand Départ. Mais, si Yves Lampaert a bien reçu la confirmation de sa sélection pour la plus grande course du monde dans la foulée de sa victoire au championnat de Belgique, le nouveau porteur du maillot noir-jaune-rouge a encore du temps pour savourer son titre avant de mettre le cap sur la Vendée, d’où s’élancera le Tour le 7 juillet.
Soit une semaine plus tard. Ce décalage (prévu pour que le Tour de France ne soit en concurrence avec la Coupe du Monde qu’à partir des derniers quarts de finale), qui a également décalé de nombreuses autres courses (pros, comme le Tour de Wallonie, mais aussi des épreuves pour jeunes, comme le Tour de Namur), a-t-il des conséquences au niveau de la préparation des coureurs ?
"Oui, car il y a quand même désormais une semaine en plus entre la fin du Tour de Suisse et le début du Tour de France", détaille Dirk Demol, directeur sportif des Trek-Segafredo. "D’habitude, les leaders pour le classement général font souvent un stage à cette période. Comme Bauke Mollema pour notre équipe. Mais pour cette édition particulière du Tour de France, nous avons décidé que nos sélectionnés partent ensemble en stage, en Italie. Jasper Stuyven les a rejoints après le championnat de Belgique. Nous sommes déjà fin juin, ce n’est plus si évident de faire de longs entraînements seul de son côté. C’est mieux que le groupe soit déjà bien ensemble."
Chez BMC, par contre, il y a moins de changements. "Notre leader pour le classement général, Richie Porte, n’a pas vraiment dû changer sa préparation", évoque le directeur sportif Valério Piva. "Certes, il y a cette année une semaine en plus, lors de laquelle il faut maintenir la condition des coureurs. Richie le fait dans un stage. Mais il aurait de toute façon fait un stage à cette période, car il n’est pas concerné par le championnat de son pays (le National australien a eu lieu en janvier, NdlR). Tandis que la plupart de nos autres sélectionnés feront leur championnat lors du week-end qui arrive, à l’exception de Greg Van Avermaet, qui a déjà fait son National, puisque la Belgique a été un des rares pays à maintenir la date habituelle de son championnat. Pour occuper ce délai d’une semaine supplémentaire, Greg fera de longs entraînements dans les Ardennes."