Jan Bakelants: "La fin de l’aventure AG2R a un goût amer…"
Jan Bakelants, qui ne sait pas encore où il évoluera en 2019, digère mal sa non-sélection pour la Vuelta.
- Publié le 11-09-2018 à 07h39
- Mis à jour le 11-09-2018 à 09h43
Jan Bakelants, qui ne sait pas encore où il évoluera en 2019, digère mal sa non-sélection pour la Vuelta. Quatrième ces deux dernières saisons sur le Grand Prix de Montréal, Jan Bakelants a quitté cette année le Canada sur une pointe de frustration. "J’arrive dans le groupe qui s’est joué la victoire au sprint, mais c’est aussi le cas d’une trentaine d’autres gars, souffle le coureur d’Olen, 25e dimanche. J’avais de bonnes jambes, mais il devient difficile d’échapper à un scénario qui semble écrit."
Si les deux Grands Prix québécois avaient jusqu’ici plutôt bien réussi à l’ancien porteur du maillot jaune sur le Tour de France, celui-ci aurait pourtant préféré ne pas traverser l’Atlantique en ce mois de septembre. "J’avais demandé, depuis longtemps déjà, au staff sportif de disputer la Vuelta, continue celui qui est devenu papa d’une petite Jane fin août. L’équipe m’avait alors assuré que je ferais partie de la sélection mais est ensuite revenue sur sa parole… une semaine avant le début de l’épreuve espagnole. Depuis ma chute l’année dernière sur le Tour de Lombardie, j’ai senti que quelque chose s’était brisé dans notre collaboration. La fin de mon aventure sous le maillot de l’équipe AG2R-La Mondiale me laisse un goût amer."
Tombé dans la périlleuse descente du Mur de Sormano lors de la classique italienne, l’Anversois s’y était brisé quatre vertèbres et plusieurs côtes. "M es parents et médecins sont venus me chercher à l’hôpital de Côme où j’étais seul , raconte-t-il. Le contexte n’était pas facile, mais j’ai heureusement pu compter sur le soutien de ma famille et de mon entraîneur. Ma non-sélection pour le Tour d’Espagne a de nouveau été un moment difficile. Il était important pour moi de disputer un grand tour pour me rapprocher un peu plus de mon meilleur niveau et, déjà, construire un acquis dans la perspective de la prochaine saison. Je voulais y montrer que je suis redevenu le même coureur qu’avant mon accident mais cela m’a été refusé…"
Et de continuer : "Si je suis tout proche de ma meilleure condition, c’est avant tout à moi-même que je le dois. Il me faut encore glaner quelques pourcents, mais cela est compliqué quand on court peu comme moi. Avant de venir au Canada, j’étais à nouveau demeuré deux semaines sans compétition dans la foulée du Tour d’Allemagne."
S’il est acquis qu’il ne prolongera pas son bail au sein de la formation française, Jan Bakelants ne sait toujours pas sous quelles couleurs il évoluera la saison prochaine. "J’espère retrouver une place à l’échelon WorldTour, mais je n’ai toujours rien signé. On discute et espère que les choses se décanteront rapidement. Mais après ce qui m’est arrivé l’année dernière, on relativise un peu plus facilement… (sourire)."