Groenewegen vainqueur de peu de la 7e étape: "Avec Caleb Ewan, c’est souvent très serré"
La déception de Bruxelles digérée, Dylan Groenewegen a retrouvé le chemin du succès.
- Publié le 12-07-2019 à 21h24
- Mis à jour le 13-07-2019 à 16h01
La déception de Bruxelles digérée, Dylan Groenewegen a retrouvé le chemin du succès. Il était arrivé à Bruxelles, la semaine passée, avec le grand espoir de remporter l’étape d’ouverture du Tour et d’enfiler le maillot jaune. Dylan Groenewegen, on s’en souviendra, tomba, malheureusement pour lui, à un peu plus d’un kilomètre de l’arrivée et son double rêve s’envola. Six jours plus tard, à défaut d’avoir effacé de sa mémoire sa déception bruxelloise, l’Amstellodamois a renoué avec le succès.
"À Bruxelles, je n’avais pas connu le début espéré, j’avais pu me consoler avec la victoire de Mike (Teunissen), j’étais très heureux pour lui, puis après la victoire de l’équipe dans le chrono", dit le Néerlandais. "Mais j’avais énormément travaillé pour cet objectif. Ma déception avait été très grande, et avec cette grosse chute, j’avais aussi des blessures. Il m’a fallu quelques jours pour que cela aille mieux. C’était le cas depuis jeudi. Ces derniers jours, je me projetais déjà sur cette étape. L’an passé, il y avait eu beaucoup d’occasions pour les sprinters en début de Tour. Cette année, c’est plus espacé. Normalement, on obtiendra une nouvelle chance lundi à Albi."
Le sprinter de Jumbo-Visma a donc saisi parfaitement la chance qui s’offrait à lui, après le sprint manqué à Bruxelles et celui de Nancy, mardi, où il était diminué physiquement.
"L’équipe a réalisé un super boulot, je n’avais aucune pression, je sentais la confiance de tout le monde, mais, moi, je voulais gagner", dit encore Groenewegen. "L’équipe a pris les choses en main très tôt, car nous voulions être devant dans cette finale chaotique, avec des routes étroites, des ronds-points et des virages. Il y a eu d’abord un formidable travail de Tony Martin, puis de Wout Van Aert et ensuite d’Amund Jansen. Pourtant, je me suis retrouvé enfermé aux 500 mètres. Heureusement, Mike (Teunissen) a pratiquement risqué sa vie pour trouver l’ouverture et me replacer. Après, quand j’ai vu le trou, je suis allé à fond."
C’est de justesse pourtant que l’ancien champion des Pays-Bas (2016) a enlevé son onzième succès de la saison, après des victoires à Valence, en Algarve, à Paris-Nice (2), Dunkerque (3), au ZLM Tour (2) ainsi qu’aux 3 Jours de Bruges-La Panne. "Quand je sprinte avec Caleb Ewan, c’est souvent très serré entre nous ; c’est un excellent sprinter", souriait Dylan Groenewegen. "Je l’ai vu revenir, mais j’ai gardé l’avantage, heureusement. C’est beau que nous ayons pu gagner."
Avec cette victoire acquise en bord de Saône, Dylan Groenewegen s’est offert, à 26 ans, une quatrième étape du Tour en autant de participations. Il avait gagné sur les Champs-Élysées (21e étape) en 2017, puis à Chartes (7e) et Amiens (8e), il y a douze mois. "Gagner une étape cette année encore, c’est déjà super", souligne-t-il. "Maintenant, je vais tout faire pour en gagner d’autres sur ce Tour."
Ce qui semble sûr, c’est que le Néerlandais ne cherchera pas à lutter pour le maillot vert dans les prochains jours. "Sagan est trop fort", sourit-il. "C’est dans les montées qu’il gagne ce classement et même dans les étapes plates, c’est dur de le battre. Je suis trop loin ; je vais chasser les étapes."