Giro: les malheurs de Roglic jouent en faveur de Richard Carapaz
L’Equatorien a profité des malheurs de Roglic et n’a rien cédé à Nibali.
- Publié le 27-05-2019 à 08h15
- Mis à jour le 27-05-2019 à 19h37
L’Equatorien a profité des malheurs de Roglic et n’a rien cédé à Nibali.
Vincenzo Nibali (Bahrain-Merida) et Primoz Roglic (Jumbo-Visma) se sont enfin départagés. Pour le plus grand malheur du Slovène, très malchanceux sur la route de Come. D’abord victime d’un incident mécanique, l’ancien sauteur à skis a été contraint à une belle poursuite pour réintégrer le groupe des favoris avant le Civiglio, dernière ascension au programme de cette 15e étape. Primoz Roglic n’a été aidé ni par son équipe, indigne du niveau de son leader, ni par l’accélération subite de Movistar. Reparti avec le vélo de son équipier Antwan Tolhoek, Primoz Roglic est parti à la faute en tentant, dans l’ultime descente, de refaire son retard accumulé lors de l’ascension du Civiglio.Le Slovène, grand favori de ce Giro, a finalement concédé 40 secondes à Richard Carapaz (Movistar), ce qui donne désormais un peu plus de marge au maillot rose. L’Equatorien a d’ailleurs eu tout bon sur la route de Come en reprenant 25 secondes à son équipier Mikel Landa. Le Basque, désormais à 3:15 de l’Equatorien au classement général, n’est clairement plus l’option principale de Movistar. Richard Carapaz n’a en plus rien cédé à Vincenzo Nibali, malgré les nombreuses tentatives du Sicilien, qui évoluait sur un parcours qu’il connaît par cœur.
Le Requin de Messine voit d’ailleurs de plus en plus le grimpeur de Movistar comme un sérieux rival. "Pour la victoire finale, il y a aussi Carapaz. Ce fut à la fois mon erreur et celle de Roglic de lui laisser autant d’espace", rappelait Vincenzo Nibali, ce dimanche, en faisant allusion aux trois minutes perdues sur l’Equatorien, vendredi et samedi.
Avant la journée de repos de ce lundi, Richard Carapaz a donc fait le plein de confiance. "Je suis content d’avoir gagné du temps sur Roglic, j’ai senti que j’avais de bonnes jambes et j’ai essayé d’en profiter. Nibali sera un rival extrêmement dangereux, nous nous retrouverons très souvent côte à côte. Mais je suis confiant, je sais que je peux bien me défendre en montée", a assuré le grimpeur Movistar après l’arrivée.
En observant les performances de Richard Carapaz depuis l’entrée en montagne, on ne peut que partager la conviction de l’Equatorien. Mais attention car les retournements de situation sont fréquents sur le Tour d’Italie.