Geraint Thomas prêt à doubler Froome: "Je suis une roue de secours"
Sky a préparé le Gallois pour le Tour, au cas où…
- Publié le 08-06-2018 à 22h25
- Mis à jour le 08-06-2018 à 22h26
Sky a préparé le Gallois pour le Tour, au cas où…
Geraint Thomas a-t-il d’ores et déjà course gagnée ? On peut le croire, ou le craindre, au vu de la suprématie affichée par le Gallois mais aussi par sa formation depuis le prologue du Dauphiné. N’oublions pas que le coureur de Sky y avait chuté, lâchant plus de vingt secondes. À la veille du week-end final, Thomas, 2e de l’étape gagnée par Dan Martin (le premier succès de la saison et sous ses nouvelles couleurs pour l’Irlandais), a fait le ménage et le voici avec le maillot jaune qu’il aurait déjà dû enfiler cinq jours plus tôt.Son dauphin, Damiano Caruso le suit à 1:09, mais il faut en fait remonter le classement jusqu’à Adam Yates, 6e à 1:18 pour trouver trace d’un coureur qui pourrait l’inquiéter sur les cols des Alpes, ces deux prochains jours. Les autres sont plus loin encore, à l’image de Bardet, retardé de 1:53, ou de Martin, qui pointe à 2:26 de celui que la Sky a préparé pour pallier l’éventuelle absence ou défaillance au Tour de France de Chris Froome, englué et menacé par son affaire de dopage.
"Cet hiver, on m’a dit que je devais être à mon maximum en juillet que ce serait la période clé de ma saison", dit Geraint Thomas. "Je me suis préparé en ce sens et sur le Dauphiné, si l’on excepte ma chute au prologue, la semaine se passe à merveille."
Thomas n’a pourtant jamais vraiment convaincu sur un grand tour. Ces quatre dernières années, au Tour, il s’est respectivement classé 22e, 15e, 15e encore, avant d’abandonner l’an passé sur chute, après avoir enlevé la 1re étape et porté le jaune quatre jours.
"J’étais leader au Giro l’an passé, mais je suis aussi tombé et j’ai dû abandonner", rappelle-t-il. "Au Tour, j’espère ne pas avoir trop de travail pour Froomey en début de course. On ne sait jamais ce qui peut se passer. L’objectif, encore une fois, c’est d’y être au mieux. Je suis une roue de secours. C’est normal, Sky a déjà eu deux leaders sur le Tour, Landa l’a été aussi sur d’autres grands tours. Sur la prochaine édition, il peut se passer tellement de choses dans la première semaine que c’est bien d’avoir une doublure au cas où… C’est un vrai bonus d’être deux. On verra comment ça se passe au fil des jours, mais, encore une fois, cela n’est possible que si je suis en condition, comme j’espère l’être."
Le Gallois ne se formalise pas de l’incertitude qui règne autour du cas Froome.
"D’abord, je crois en lui", dit-il. "Chris a le droit de courir, ce n’est pas de sa faute si ça traîne. C’est à l’UCI de régler cela et j’espère que ce le soit très vite. C’est frustrant pour lui, pour l’équipe, pour tout le peloton, ce n’est pas une bonne situation. Moi, j’essaie de rester dans ma bulle, je me concentre sur ce que je dois faire, pas sur le reste."