Geraint Thomas, le plan B de la Sky
Le vainqueur du Dauphiné sera le co-leader de la formation britannique… durant une première semaine piégeuse
- Publié le 01-07-2018 à 11h35
Le vainqueur du Dauphiné sera le co-leader de la formation britannique… durant une première semaine piégeuse Une once de doute se serait-elle soudainement invitée au milieu de l’océan de certitudes et de maîtrise dans lequel le Team Sky aime tellement naviguer en juillet ?
A une semaine du Grand Départ du Tour de France, Geraint Thomas a révélé à la BBC qu’il n’endosserait pas le costume d’équipier de luxe le samedi 7 juillet en Vendée.
"Le staff m’a signifié que la manière dont j’avais évolué jusqu’ici cette saison a poussé le management à m’installer dans un rôle de backup pour le prochain Tour de France, a avoué le vainqueur du dernier Critérium du Dauphiné. Cela veut dire que je ferai ma course durant toute la première semaine en tentant de ne pas perdre de temps. Nous ferons alors un bilan de la situation lors de la première journée de repos, à la veille de l’entrée dans les Alpes. Je pense qu’aussi longtemps que Chris et moi sommes dans le coup, l’équipe disposera de deux cartes à jouer. Ce qui constitue un véritable atout tactique."
Si le Gallois, en fin de contrat avec la formation britannique en décembre prochain, a déjà fait savoir que sa volonté de prolonger dépendrait des responsabilités qu’il recevrait dans le futur sur les épreuves de trois semaines, il assure cependant ne pas se voir calife à la place du calife.
"La première semaine sera extrêmement piégeuse, juge ainsi Thomas. Le peloton sera nerveux sur des routes étroites où le vent pourrait jouer un rôle très important. Nous savons ensuite que tout peut se passer sur la neuvième étape qui proposera quinze secteurs pavés en direction de Roubaix. Froomey a déjà remporté quatre fois le Tour de France et il est tout à fait logique qu’il hérite d’un leadership que je ne cherche aucunement à m’approprier. Mais son approche a été différente cette année puisqu’il a disputé le Giro et ne s’est pas inscrit dans son schéma habituel. Je crois fermement en ses capacités de s’imposer une cinquième fois sur la plus grande course du monde, mais il existe une part non négligeable d’inconnu…"
Une stratégie qui pourrait également être dictée par l’atmosphère dans laquelle Christopher Froome pourrait être amené à évoluer. Les récentes déclarations de Bernard Hinault n’ont en effet certainement pas participé à bonifier l’image d’un coureur peu apprécié dans l’Hexagone…