Gaviria : "Pour moi, Viviani a gagné"
Le Colombien était désolé pour l’Italien, vainqueur avant d’être déclassé.
- Publié le 13-05-2019 à 21h25
- Mis à jour le 14-05-2019 à 08h08
Le Colombien était désolé pour l’Italien, vainqueur avant d’être déclassé. L’équipe Deceuninck-Quick Step est passée de l’euphorie à une cruelle désillusion en quelques secondes à peine. La formation belge a d’abord célébré avec une joie communicative la victoire d’Elia Viviani sur la troisième étape du Giro. Avant d’apprendre que le champion d’Italie a été déclassé pour sprint irrégulier.
Viviani n’a effectivement pas respecté sa trajectoire au moment de déborder Pascal Ackermann, qui avait lancé le sprint. L’Italien a alors touché son jeune et prometteur compatriote Matteo Moschetti, contraint d’arrêter son effort. Ce qui a poussé les commissaires à déclasser Elia Viviani au profit de Fernando Gaviria, qui avait fini dans son sillage, malgré les réclamations de Viviani, avec un Davide Bramati remonté à ses côtés pour visionner les images avec les commissaires. "Quelle décision ridicule", a pesté Patrick Lefevere sur les réseaux sociaux. Des propos relayés par le directeur sportif Rik Van Slycke à Sporza. "Si le jury des commissaires déclasse pour ça, il va avoir beaucoup de travail dans les prochains jours", a-t-il déclaré.
Promu vainqueur après ce déclassement, Fernando Gaviria n’a pas voulu célébrer cette victoire sur le podium. "Elia est une chouette personne, il est toujours correct, a commenté le coureur colombien. C’est difficile de célébrer une victoire acquise de cette manière. Quand il a fait son mouvement sur la gauche, je ne pense pas que c’était avec une mauvaise intention, il faisait juste son sprint. Pour moi, il est le vainqueur de cette étape. Je suis désolé pour lui."
Gaviria a remporté sa cinquième victoire d’étape sur le Tour d’Italie, tandis que Primoz Roglic a conservé son maillot rose dans une longue étape de 220 bornes, marquée par l’attaque en solitaire du Japonais Sho Hatsuyama. "Mais cette étape était vraiment très nerveuse à cause du vent", témoigne Primoz Roglic. Cette nervosité a provoqué une chute à cinq kilomètres de l’arrivée qui a fait perdre une minute et vingt-huit secondes au jeune Britannique Tao Geoghegan Hart.
Place, ce mardi, à une étape plus vallonnée que celle de ce lundi. Qui devrait plaire aux puncheurs, qui ont dans le viseur l’arrivée à Frascati, où la ligne sera jugée après une montée de deux kilomètres à 4,5 % de moyenne.