Fuglsang est prêt pour le Tour: "J’ai hâte d’y être !"
Le Danois a remporté le Dauphiné pour la seconde fois de sa carrière.
- Publié le 16-06-2019 à 20h16
- Mis à jour le 17-06-2019 à 08h09
Le Danois a remporté le Dauphiné pour la seconde fois de sa carrière. Déjà leader de ce Dauphiné après l’étape de samedi à Pipay, Jakob Fuglsang n’a jamais été inquiété par ses adversaires lors de la dernière étape entre Cluses et Champéry, comptant pourtant sept difficultés recensées sur les 114 kilomètres du parcours.
Les favoris, arrivés groupés avec deux minutes de retard sur le vainqueur de l’étape, Dylan Van Baarle, n’ont jamais mis en danger le porteur du maillot jaune, qui a pu compter sur une équipe solide tout au long de la journée. "Je m’attendais à ce que cette journée soit encore plus difficile, mais mon équipe a très bien contrôlé la situation dès le début. Pour moi, c’était un peu comme de rouler dans une grande limousine bleue jusqu’à l’arrivée." souriait le Danois après l’arrivée.
Mais cette dernière étape a malgré tout fait de gros dégâts parmi les coureurs du top 10 puisque Adam Yates (2e) et Steven Kruijswijk (9e), malades, ont dû abandonner en cours d’étape. En remportant son deuxième Critérium du Dauphiné après sa victoire en 2017, Fuglsang montre qu’il est prêt pour le Tour de France. Durant la Grande Boucle, le vainqueur de Liège-Bastogne-Liège visera avant tout un podium.
"Ma prochaine course, ce sera le Tour de France, j’ai hâte d’y être parce que je suis sur le bon chemin. Jusqu’ici, c’est une saison fantastique pour moi et j’espère qu’elle sera encore meilleure." Si le Danois semble déjà en très bonne condition pour la Grande Boucle, beaucoup d’autres prétendants au podium doivent encore peaufiner leur état de forme d’ici le Grand Départ.
C’est le cas notamment des deux grands espoirs français, Thibaut Pinot et Romain Bardet, encore trop frileux sur le contre-la-montre cette semaine. Et puis, il y a ceux qui doivent réellement s’inquiéter. Si Kruijswijk, Yates et Woods, malades, n’ont pas terminé ce Dauphiné, ils ont tous les trois montrer de belles choses cette semaine et ont désormais trois semaines pour récupérer.
Par contre, pour Nairo Quintana et Richie Porte, c’est plus inquiétant. Le Colombien, qui s’était autoproclamé leader unique de la formation Movistar il y a quelques semaines, ne ressort de ce Dauphiné qu’avec une maigre neuvième place au général. Quintana a même dû céder lors de l’ascension vers Les Sept Laux samedi. Seulement onzième au général, Porte a lui aussi toujours semblé en difficulté dès que le rythme s’accélérait dans le peloton. Pas un bon signal pour la formation Trek, qui a par ailleurs annoncé que John Degenkolb ne serait pas présent sur la Grande Boucle car elle préfère se concentrer à 100 % sur le classement général. En tous les cas, Il reste trois semaines à tous les candidats à la victoire sur le Tour de France pour effectuer les derniers réglages et ainsi tenter de bouleverser la domination de l’équipe Ineos.
Le collectif Ineos montre déjà sa force
En l’absence de Geraint Thomas et d’Egan Bernal, tous deux présents au Tour de Suisse cette semaine, et de Chris Froome après sa lourde chute avant le chrono du Dauphiné, ce sont leurs coéquipiers qui ont brillé ce week-end. Samedi, dans la montée vers Les Sept Laux, Wout Poels, pourtant seulement troisième dans la hiérarchie Ineos derrière Thomas et Bernal, a montré qu’il était supérieur à certains leaders en allant remporter la victoire d’étape. Et que dire de la prestation de Dylan Van Baarle ce dimanche ? Le Néerlandais, plus habitué à attaquer sur les pavés du nord ou à rouler dans la plaine sur le Tour de France pour ses leaders, s’est mué en grimpeur le temps d’une étape pour aller remporter un succès de prestige sur les hauteurs de Champéry. On les reverra certainement en juillet prochain sur le Tour mais cette fois dans un rôle d’équipiers qu’ils ont plus l’habitude d’effectuer.