Entretien avec Jean-François Bourlart, manager chez Wanty-Groupe Gobert: "Gagner une troisième fois d'affilée l'Europe Tour"
- Publié le 05-10-2018 à 08h13
- Mis à jour le 05-10-2018 à 12h17
Wanty-Groupe Gobert est bien partie pour remporter à nouveau l’Europe Tour. C’est la fin de saison. Il ne reste plus beaucoup de courses. À un peu plus d’une semaine de la fin de l’édition 2018 de l’Europe Tour, l’équipe Wanty-Groupe Gobert est à nouveau en tête du classement interéquipes. Dans ce classement qui reprend toutes les épreuves Hors Catégorie, de classes 1 et 2, la formation belge avait 705 points d’avance dans la dernière mise à jour publiée lundi par l’Union cycliste internationale. Entretien avec Jean-François Bourlart, le manager de l’équipe qui pourrait remporter ce classement pour la troisième année d’affilée.
Jean-François Bourlart, quelle importance accordez-vous à ce classement Europe Tour ?
"J’y accorde une grande importance. Pour nous, c’est important d’être la meilleure équipe de notre division, celle en dessous du World Tour. Mais on va peut-être y accorder encore plus d’importance à l’avenir, avec la réforme de l’Union cycliste internationale (pour 2020) qui permettra aux deux meilleures équipes continentales pros de participer aux Grands Tours. Si grâce à ça, on peut à nouveau participer au Tour de France, ce serait super ! Ce classement Europe Tour peut donc constituer l’objectif d’une saison."
Avec 705 points d’avance, vous êtes confiant pour une troisième victoire d’affilée à l’Europe Tour ?
"Oui, j’y crois ! Après avoir fait Binche-Chimay-Binche (NdlR : où Andrea Pasqualon et Timothy Dupont ont encore marqué des points en terminant 5e et 8e) et Paris-Bourges cette semaine, il nous reste trois courses : le Tour de Vendée (samedi), Paris-Tours (dimanche) et la Tacx Pro Classic (le samedi 13 octobre). Des occasions de prendre de nouveaux points."
Trois victoires d’affilée à l’Europe Tour, cela en ferait votre spécialité ! Vous recrutez en vue de ce classement ?
"Oui, nous y pensons pour la constitution de notre équipe, car le but, c’est aussi d’être compétitif sur tous les fronts. Nous voulons bien évidemment répondre présents sur les Tours, et nous l’avons fait avec notre équipe construite autour de Guillaume Martin. Mais nous misons aussi sur Xandro Meurisse, nous miserons aussi l’an prochain sur Loïc Vliegen et nous avons des coureurs pour marquer des points un peu partout. Comme Andrea Pasqualon, Timothy Dupont qui est d’ailleurs en tête du classement individuel de l’Europe Tour. C’est aussi dans cette optique que nous avons recruté le jeune Alfdan De Decker, qui est un des meilleurs sprinters chez les jeunes. Et qui a bien marché lors de son stage chez nous (NdlR : vainqueur de la kermesse pro de Grammont, deuxième de la Coupe Sels)… Si on ne gagne pas l’Europe Tour cette année, ce sera une déception."
Où en est le projet de monter en World Tour ?
"Nous l’avons toujours en tête. Même si nous aimons beaucoup la nouvelle réforme de l’Union cycliste internationale. Si les deux meilleures équipes procontinentales sont invitées sur les Tours, cela va nous ouvrir des portes ! Pour le moment, nous n’avons pas le budget pour monter en World Tour. Et il faut aussi qu’il y ait une place qui se libère. Mais nous continuons à améliorer le niveau de notre équipe Wanty-Groupe Gobert. Sur tous les points : au niveau sportif, mais aussi au niveau de la préparation, au niveau de l’encadrement, du staff, au niveau administratif, au niveau de la communication. L’outil, on le prépare au World Tour depuis plusieurs années. Il est prêt, ou presque prêt. Quand un sponsor arrivera avec les cinq ou six millions qui nous manquent, on pourra y aller."