Deceuninck-Quick Step a dû se contenter des accessits au Ronde: "Avec deux malades, c’est moins facile"
Avec Philippe Gilbert et Zdenek Stybar diminués, Deceuninck-Quick Step a sauvé les meubles avec la deuxième place d’Asgreen.
- Publié le 08-04-2019 à 06h58
- Mis à jour le 08-04-2019 à 08h30
Avec Philippe Gilbert et Zdenek Stybar diminués, Deceuninck-Quick Step a sauvé les meubles avec la deuxième place d’Asgreen. Ils sont arrivés un par un à leur bus Deceuninck-Quick Step, sur la place d’Audenarde. Tous les coureurs ont été félicités par le staff de l’équipe. Les tapes dans le dos ont été franches et il y avait des sourires. Même si les troupes de Patrick Lefevere n’ont pas gagné. Catapultée au rang logique de favorite après les succès sur les classiques flandriennes de Zdenek Stybar au Circuit Het Nieuwsblad et au Grand Prix de l’E3 et de Bob Jungels à Kuurne-Bruxelles-Kuurne, elle n’a pas pu décrocher la victoire sur le monument flandrien : ses leaders n’ont pas pu suivre l’accélération tranchante de Bettiol sur le Vieux Quaremont.
"Avec deux malades dans notre noyau de leaders, c’est tout de suite moins facile", commente le directeur sportif Wilfried Peeters. "Et dans ces circonstances, nous sommes parvenus à aller chercher le podium avec la deuxième place de Kasper Asgreen. Nous ne pouvons donc pas ne pas être satisfaits dans ce contexte."
Ce contexte, c’est un Philippe Gilbert malade depuis la veille d’À Travers La Flandre. Avec des maux d’estomac.
"Il souffrait aussi de diarrhée", témoigne Joris Van Roy, le médecin de l’équipe.
"Il était donc diminué et n’a jamais été dans le coup sur ce Tour des Flandres", continue Wilfried Peeters. "Et Zdenek Stybar n’était pas non plus dans son assiette sur ce Tour des Flandres. Lui aussi avait des ennuis d’estomac. Quand vous êtes affaibli sur une telle course, il n’y a pas de secret, cela se paie. Malgré tout, nous avons été présents à l’avant. Avec Yves Lampaert qui a fait son boulot, qui a été à sa place. Avec Bob Jungels, mais qui était très regardé. Et avec Kasper Asgreen. Qui a fait une course fantastique. Avec tous les efforts qu’il a déployés, chapeau à lui d’avoir été chercher le podium. Qui est vraiment mérité."
Le champion de Belgique Yves Lampaert, qui est apparu plus dans le coup, ce dimanche, partageait cette analyse.
"Cela aurait été plus facile pour nous si nous avions été mieux représentés dans le final, surtout au terme d’une course qui a été très dure, cela a vraiment embrayé au Mur de Grammont", explique-t-il.
Il reste peu de temps à Gilbert et à Stybar pour se remettre pour dimanche et Paris-Roubaix. Une course que ne fera pas Bob Jungels.
"J’ai eu un début de saison très chargé, très intense, et, ce dimanche, j’étais à la limite", raconte le coureur luxembourgeois. "J’ai besoin de repos. Je n’aurais pas pu suivre Bettiol. Qui était le plus fort. Nous avons donc été chercher la plus belle place que nous pouvions espérer."
Kasper Asgreen : “Un peu étonné !”
Du boulot en tête de peloton pour contrôler les échappées. Des attaques ensuite pour aller dans les mouvements. D’habitude, cela met un terme aux forces de la plupart des coureurs. Mais pas de Kasper Asgreen. Qui a fait forte impression, ce dimanche, en allant chercher la deuxième place du Tour des Flandres après avoir tenu le rôle du coéquipier.
“Quand Bettiol m’a passé, je ne pouvais tout simplement pas le suivre”, commente le Danois de 24 ans. “Mais dans le final, comme il me restait un peu de force, j’ai su attaquer pour aller chercher ce podium. Qui m’étonne un peu ! C’est un pas important dans ma carrière.”