Van der Poel, le Roi de la Citadelle
Le Néerlandais est le recordman de victoires sur l’épreuve wallonne.
- Publié le 23-12-2018 à 21h47
- Mis à jour le 24-12-2018 à 09h18
Le Néerlandais est le recordman de victoires sur l’épreuve wallonne. Cela a été le festival des gueules noires. Dans les quatre épreuves de cette manche de la Coupe du monde de Namur, plusieurs visages étaient méconnaissables, à l’arrivée. Les dents blanches que laissaient apparaître les vainqueurs dans un large sourire contrastaient avec les joues sombres, maculées de boue, comme les maillots, vélos, et corps.
Si les épreuves boueuses sont toujours difficiles, cela a été encore plus le cas dans la capitale wallonne, dont le relief a fait souffrir les organismes. Dans un tel contexte, les plus forts ont émergé. Et les trois meilleurs de la saison ont fini aux trois premières places. Avec une nouvelle énorme domination de Mathieu Van der Poel.
Qui a rapidement tué tout suspense, comme il en a l’habitude.
"Je regrette que Wout ait eu un ennui au départ, je préfère quand les luttes sont plus serrées avec lui, ou avec Toon Aerts, mais que voulez-vous, c’est le sport, je ne vais quand même pas attendre mes adversaires", a commenté le petit-fils de Raymond Poulidor. Qui est devenu le seul recordman de l’épreuve namuroise, toutes catégories confondues. Avec trois succès chez les élites et une victoire chez les juniors.
"J’aime visiblement bien Namur, et les conditions météo étaient idéales pour moi, avec dix degrés et de la pluie : c’était magnifique !, poursuit Mathieu Van der Poel. Sur un parcours aussi dur que celui de la Citadelle, je préfère ça à un revêtement sec. Surtout que la boue n’est jamais très profonde ici."
L’homme fort de la saison de cyclo-cross, qui s’était aussi imposé la veille, samedi, à Saint-Nicolas, était également soulagé d’être enfin parvenu à s’imposer à nouveau sur une épreuve difficile. "Oui, cela fait du bien d’avoir eu de bonnes sensations sur un tracé aussi difficile", ajoute le Néerlandais, qui avait connu un jour sans au Koppenberg. "C’est rassurant. À Namur, si tu n’es pas à 100 % de tes capacités, tu as peu de chances de t’en sortir. C’était mon cas ici l’an passé et je n’avais pas gagné. Et c’était aussi le cas de Toon Aerts ce dimanche, qui était diminué."
Il tentera d’obtenir un nouveau succès en Coupe du monde, mercredi, à Heusden-Zolder.