Van der Poel et Van Aert loin des labourés ce week-end: aux audacieux d’en profiter
Les ténors absents, des occasions s’offrent aux audacieux ce week-end.
- Publié le 30-11-2018 à 19h46
- Mis à jour le 01-12-2018 à 08h08
Les ténors absents, des occasions s’offrent aux audacieux ce week-end.
Les deux cyclo-cross au programme ce week-end, à Hasselt, samedi, à Mol, dimanche, devraient être bien plus passionnants que la plupart de ceux disputés jusqu’ici cette saison. Une raison majeure : l’absence de Mathieu Van der Poel. L’ogre des labourés, victorieux à treize reprises déjà, en quinze courses, est actuellement en stage en Espagne, à Beniccasim.Le n°1 mondial ne sera pas le seul ténor à faire l’impasse ce week-end, et même le suivant aussi. Car l’ensemble des vedettes de la discipline, notamment les cinq meilleurs au classement mondial UCI (et sept des huit premiers à Coxyde, dimanche passé), met à profit deux week-ends d’affilée sans la moindre manche d’un des trois principaux classements, pour effectuer une coupure.
Mais une pause qui n’a rien d’un congé car, comme Wout Van Aert, qui lui est à Calpe pendant deux semaines et demie, MVDP prépare la prochaine… saison sur route.
"Avec des cross tous les week-ends, il est quasiment impossible de faire des sorties de fond", explique Van der Poel, lequel s’essayera sur les classiques flandriennes au printemps.
"Je vais surtout passer pas mal de temps sur le vélo", explique Wout Van Aert dans sa chronique chez Wielerflits. "De longs entraînements de cinq, six heures sur la route, mais aussi des sessions plus spécifiques où je pourrai travailler l’explosivité en bosse et l’intensité pour le cyclo-cross."
Plus surprenant, parce qu’ils auraient pu tous profiter de cette double absence, Toon Aerts, Michael Vanthourenhout, Laurens Sweeck, Lars Van der Haar, Daan Soete ou Gianni Vermeersch ont également choisi l’Espagne pour se ressourcer, car tous avouent leur lassitude, et aussi préparer la deuxième partie de la saison, la plus importante.
Déjà se profilent à l’horizon la période dense de fin d’année avec une dizaine de courses réparties sur seize jours et trois week-ends, puis celle des championnats, le national (13 janvier) et le mondial (3 février).
Les affiches des deux cyclo-cross du week-end sont donc décapitées. Certains coureurs, comme Corné Van Kessel, Tom Meeusen ou David Van der Poel ne sont pas en stage. Un Van der Poel pourrait donc en chasser un autre sur la plus haute marche du podium. David a déjà gagné quatre fois cette saison, dans des épreuves au Luxembourg ou en Suisse.
"Il faut profiter de ce que pas mal de gars sont en stage", avoue van Kessel. L’an passé, dans les mêmes conditions, le Néerlandais avait gagné à Hasselt et fini 2e le lendemain. "Il faut prendre tout ce qu’on peut prendre…"
D’autres coureurs, à l’image de Tim Merlier, Kevin Pauwels ou Eli Iserbyt, vont interrompre leur retraite espagnole pour tenter de s’imposer ou à défaut conquérir une belle place d’honneur. Et en donner aux spectateurs pour leur argent.
"L’absence de Mathieu et Wout va modifier la manière de courir", prédit David Van der Poel. "D’habitude, c’est une heure à bloc, ici, ce sera plus tactique, avec des temps de récupération, des relances, des attaques…"
"Il y aura assez de coureurs de qualité au départ pour faire une belle course", annonce Eli Iserbyt, le double champion du monde espoirs, qui rêve de remporter son premier cross chez les élites.
Boom : "Je ne pourrai pas les suivre"
Après Zdenek Stybar, c’est un autre ancien champion du monde de cyclo-cross, Lars Boom, qui a confirmé qu’il disputerait un certain nombre d’épreuves cet hiver dans les labourés, sans toutefois préciser lesquelles. "La route reste prioritaire et je fais cela uniquement dans le cadre de ma préparation à la prochaine saison", a indiqué le nouveau coureur de Roompot-Charles. "Pas question, par exemple, que je manque le camp d’entraînement de l’équipe en janvier, en Espagne."
D’ailleurs, le champion du monde 2008 ne pense pas pouvoir défier Mathieu van der Poel ou Wout Van Aert. "Je ne pourrai pas les suivre, le cyclo-cross a totalement changé."