Critérium du Dauphiné: un chrono à double fonction
Le contre-la-montre par équipe est important pour le général mais il prépare aussi celui qui aura lieu dans un mois au Tour.
- Publié le 05-06-2018 à 21h55
Le contre-la-montre par équipe est important pour le général mais il prépare aussi celui qui aura lieu dans un mois au Tour. L’étape de ce mercredi aura une double fonction. Le contre-la-montre par équipe de 35 kilomètres entre Pont-de-Vaux et Louhans, dans l’Ain, est évidemment un chapitre important de ce 70e Dauphiné pour tous les prétendants à la victoire finale.
Si ce chrono a été placé par les organisateurs sur leur tracé, c’est également parce qu’un exercice du même type et de la même distance est prévu, dans un mois, sur le Tour de France. Mais pas du tout au même endroit, puisqu’il aura lieu à Cholet, dans les Pays de la Loire, sur un parcours plus technique et plus vallonné aussi.
"C’est une bonne opportunité malgré tout", reconnaît Michal Kwiatkowski, lequel a bien failli ne pas pouvoir y prendre part (voir par ailleurs). "Il y a peu de chrono de ce type sur la saison, où l’on roule à 55-60 km/h. C’est important, car les erreurs sont fatales à cette vitesse. On doit travailler la cohésion du groupe, les relais au millimètre. Même si l’on effectue des entraînements (NdlR : les Sky sont arrivés en France un jour plus tôt pour justement travailler cet exercice), en course, on emmagazine un maximum d’expérience et d’infos."
Pourtant, comme dans la plupart des formations engagées sur le Dauphiné, l’équipe Sky subira des modifications sur la Grande Boucle.
"C’est vrai mais, malgré tout, ça permet aussi de voir qui est moins bien, qui fait des erreurs", dit le Polonais. "C’est mieux de se tester ici que de faire une faute en juillet. Et puis, si on réussit une bonne performance, tant mieux pour le classement du Dauphiné."
Chez Lotto-Soudal, où l’on n’a pas de candidat au classement, ni sur le Dauphiné ni sur le Tour, on prend quand même le chrono par équipe au sérieux.
"C’est une belle épreuve, c’est quand même une sorte de test", dit Marc Sergeant, son manager. "On a quand même quatre, cinq coureurs qui peuvent aller au Tour, Benoot, De Gendt, Keukeleire, Vanendert et Marczynski. C’est une bonne expérience pour tout le monde. C’est intéressant de voir comment chacun se comporte pour cet exercice mais aussi pour le reste. C’est spécial. Il faut garder son rythme maximal tant qu’on peut puis s’écarter. Benoot, qui n’est pas un pur rouleur, peut être le plus fort dans cette étape et même il peut faire mal à un Campenaerts qui est spécialiste, capable de rouler une heure au même rythme, mais pourrait souffrir des changements de rythme."