Clasica San Sebastian: "Avantage aux hommes du Tour, mais…" (INFOGRAPHIE)
Le constat est sans appel : les dix derniers vainqueurs de la Clasica San Sebastian sortaient du Tour de France.
- Publié le 04-08-2018 à 12h29
- Mis à jour le 04-08-2018 à 18h34
Les chaleurs du Tour de France pourraient avoir diminué la récupération des favoris. Le constat est sans appel : les dix derniers vainqueurs de la Clasica San Sebastian sortaient du Tour de France.
Pourquoi ? "Parce que ceux qui ont fait la Grande Boucle ont clairement un avantage sur les autres" , répond Valério Piva, le directeur sportif de la formation BMC, qui alignera un Greg Van Avermaet très motivé par l’épreuve basque. "Seul de ton côté à l’entraînement, tu ne peux pas atteindre le niveau de celui qui a couru trois semaines à très haute intensité, avec les meilleurs mondiaux. Ils ont également plus de rythme dans les jambes. Et comme la Clasica San Sebastian est une course très relevée et très difficile, ils ont clairement l’avantage. Mais il y a un mais : cet avantage n’est valable que pour ceux qui ont bien terminé le Tour de France."
Ceux qui en sont sortis épuisés ont peu de chances d’être dans le coup une semaine plus tard. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Alejandro Valverde, qui s’est déjà imposé deux fois sur la classique espagnole, vient de déclarer forfait. À la nuance évoquée par Valério Piva s’en ajoute une autre : la chaleur. "Il a fait très chaud sur le Tour de France" , nous racontait Kurt Van de Wouver, le directeur sportif de Lotto-Soudal, sur le récent Tour de Wallonie. "C’est un paramètre à prendre en compte. Car la chaleur augmente la fatigue des coureurs. Celui qui est fatigué le sera encore plus. Ce n’est donc pas garanti que le vainqueur du Tour de France sortira."
Un avis partagé par Tim Wellens, le récent vainqueur du Tour de Wallonie. "Je pense effectivement que ceux qui sortent du Tour de France ont clairement un avantage pour la course de samedi, mais cela ne veut pas dire que ceux qui n’ont pas fait ce Grand Tour de trois semaines en juillet n’ont pas de chance de victoire sur la Clasica" , explique-t-il. "Je pense pour ma part que le Tour de Wallonie, qui s’est disputé à un bon niveau et sur un parcours assez difficile, est aussi une bonne préparation pour cette épreuve. Sur laquelle j’ai envie de réussir. Même si, jusqu’à présent, je n’y ai jamais eu de bonnes sensations. Ma meilleure place là-bas est une treizième position, il y a deux ans."