Brussels Cycling Classic: et à la fin, c’est toujours un sprint
La classique bruxelloise, gagnée par Pascal Ackermann, a pourtant été très disputée.
- Publié le 02-09-2018 à 21h01
- Mis à jour le 03-09-2018 à 12h54
La classique bruxelloise, gagnée par Pascal Ackermann, a pourtant été très disputée.
L’avenue Houba de Strooper et le Stade Roi Baudouin, qui la borde, ont été le théâtre, samedi, d’un nouveau sprint à l’arrivée de la Brussels Cycling Classic (1.Hc). La 98e édition de Paris-Bruxelles si l’on tient compte de l’ancien format de la vénérable classique, sa 6e sous la nouvelle formule autour de la capitale. Le sprint, chaotique à cause d’une chute qui a ralenti de nombreux coureurs, a été remporté avec facilité par le champion d’Allemagne Pascal Ackermann, dont ceux qui ne le connaissent pas encore feraient bien de retenir le nom.
L’Allemand a en effet été l’homme du week-end, en gagnant également ce dimanche à Fourmies. Jasper Stuyven, deuxième, n’a rien pu faire contre l’accélération du coéquipier de Peter Sagan, qui enlevait là sa septième grande victoire de la saison, en fait la moins importante si l’on tient compte de la hiérarchie de la BCC, et pourtant répertoriée "Hors catégorie" !
Si elle s’est terminée au sprint, comme douze des treize dernières, l’édition 2018 de la classique bruxelloise n’a pas manqué d’être disputée et intéressante, voire passionnante par moments. Elle a été marquée aussi par l’impressionnante performance d’Olivier Naesen. Le Flandrien, vainqueur six jours plus tôt à Plouay, était une fois encore en bonne condition.
Naesen n’a pas hésité à sauter, dès le cinquième kilomètre, dans l’échappée au long cours dont il fut, plus de cent quatre-vingts kilomètres durant, le formidable moteur. À l’entame de la dernière partie de la saison, le coureur d’Ag2R a confirmé qu’il détient encore une excellente condition. On devrait s’en rendre compte cette semaine, dans les deux courses canadiennes.
Malgré la longueur et la difficulté d’un parcours qui recensait treize côtes, mais aussi de très étroites routes, souvent vallonnées, propices aux attaques, c’est donc à nouveau un peloton important qui s’est présenté dans la finale, sur les avenues et boulevards de la capitale.
Dans ces conditions, pourquoi les attaquants ne parviennent-ils pas à se soustraire à la mainmise du peloton ? Sans doute parce qu’en fin de saison beaucoup de coureurs ne disposent plus de leur meilleure forme. Pour un Naesen, il y a neuf coureurs fatigués dans le peloton. Mais aussi parce que de nombreuses équipes, imaginant qu’elles disposent d’un ou plusieurs atouts dans leur jeu, sont au départ avec l’ambition de jouer la carte du sprint.
À l’image des Quick Step par exemple qui, avec Fabio Jakosben, disposaient d’un des principaux favoris, ce qui a muselé toute velléité chez leurs équipiers, comme Yves Lampaert.