Bourlart : "On devra patienter pour savoir si on va au Tour"
L’équipe Wanty-Gobert ne devrait pas être invitée d’office sur la Grande Boucle.
- Publié le 22-10-2019 à 13h48
L’équipe Wanty-Gobert ne devrait pas être invitée d’office sur la Grande Boucle.
Ces six derniers jours ont été intenses dans le sud de la Chine à l’occasion du Tour de Guangxi, dernière épreuve estampillée WorldTour (la plus haute catégorie de courses) qui referme derrière elle la saison 2019. Alors que la plupart des coureurs sont déjà en vacances, pour deux équipes, Wanty-Gobert et Total Direct Energie, cette dernière course revêtait une importance particulière avec un enjeu majeur, la première place au ranking UCI des équipes ProContinentales (Division 2). Avant l’épreuve chinoise, la formation de Jean-René Bernaudeau possédait 160 points d’avance sur l’équipe wallonne.
Mais, malgré la sixième place finale de Odd Christian Eiking en Chine, celle-ci n’a pu dépasser sa concurrente française et doit se contenter de la deuxième place finale. "C’était très serré jusqu’au bout. On termine avec moins de 100 points de retard sur Total Direct Énergie tandis que Corendon, Cofidis et Israel ne terminent pas loin derrière non plus", explique Jean-François Bourlart, manager de l’équipe Wanty.
Cette seconde place est synonyme d’incertitude en vue de la saison prochaine pour la formation wallonne. Car avec la réforme mise en place par l’UCI à partir de la saison prochaine, la première équipe ProContinentale du classement (Total Direct Énergie) est assurée de pouvoir participer aux épreuves les plus prestigieuses du calendrier dont les trois grands tours et les plus grandes classiques, tout comme les équipes WorldTour (Division 1), assurées d’y être du fait de leur statut.
Dans le cas où 18 équipes font partie du WorldTour comme c’était le cas ces dernières années, l’équipe terminant à la deuxième place, Wanty-Gobert, sera également invitée d’office pour les plus grandes courses l’an prochain, alors que l’équipe terminant en troisième position, la formation de Mathieu van der Poel Corendon-Circus, pourra participer aux plus grandes épreuves pronenr d’un jour du calendrier. Jusque-là, le règlement est très clair. Oui mais voilà, cette année, il y a 20 équipes candidates à une place en WorldTour la saison prochaine, ce qui pourrait avoir une influence sur les invitations accordées aux meilleures équipes procontinentales.
Pour l’instant, l’équipe Wanty est donc dans l’attente de la décision de l’UCI. "Notre seule certitude, c’est qu’on termine deuxième derrière Total Direct Énergie", souligne Jean-François Bourlart, "Concernant le nombre d’équipes WorldTour, c’est silence radio de la part de l’UCI. Mais selon mes informations, il devrait y avoir 19 équipes avec Cofidis qui rejoindrait les formations déjà présentes en WorldTour."
Dans ce cas de figure, Wanty ne bénéficierait plus que des invitations directes sur les courses d’un jour, rendant incertaine une quatrième participation d’affilée au Tour de France, liée au bon vouloir d'ASO qui devra décerner la dernière invitation pour la Grande Boucle. "On va faire comme d’habitude et frapper aux portes des organisateurs. On se prépare au pire pour ne pas être déçu. Je ne suis cependant pas pessimiste concernant nos chances d’aller au Tour l’an prochain, car notre équipe sera meilleure que cette année."
La décision finale de l’UCI concernant le nombre d’équipes qualifiées pour la catégorie WorldTour devrait tomber d’ici quelques semaines. Ces deux dernières saisons, celle-ci avait été communiquée le 11 décembre. L’équipe Wanty-Gobert devra donc prendre son mal en patience avant de savoir quel sera son sort.