Axel Merckx favori à la succession de De Weert: "Devenir sélectionneur national serait un immense honneur"
Le fils d’Eddy devrait devenir le nouveau sélectionneur des pros alors que Sven Vanthourenhout se chargerait des espoirs.
- Publié le 06-11-2018 à 07h06
Le fils d’Eddy devrait devenir le nouveau sélectionneur des pros alors que Sven Vanthourenhout se chargerait des espoirs. Tapi sous un amas de feuilles mortes, le cyclisme sur route est actuellement engagé au plus profond de son hibernation. Une période propice à la conclusion de dossiers de fond comme la succession de Kevin De Weert au poste de sélectionneur fédéral. Installé à la tête de notre équipe nationale depuis 2016, l’Anversois embrassera ses nouvelles fonctions de performance manager au sein de la formation Lotto-Soudal dès le 1er janvier prochain.
Dès l’annonce du futur départ de De Weert, au soir du Mondial d’Innsbruck, une impressionnante pile de C.V. s’était amassée sur le bureau de Frederik Broché, le directeur technique de la fédération qui pilote le dossier. Les noms de Steels, de Vansummeren, de Verbrugghe et de bien d’autres encore avaient été avancés avant que deux pistes principales ne se dégagent : l’une menant à Peter Van Petegem (48 ans) et l’autre à Axel Merckx (46 ans). Deux candidats avec lesquels Broché s’est entretenu avant de prendre le pouls auprès de certains coureurs, plus sensibles à l’approche moderne du fils du plus grand champion cycliste de l’histoire.
Installé depuis plusieurs années au Canada, Axel Merckx y pilote avec brio l’équipe pro continentale aujourd’hui baptisée Hagens Berman Axeon qu’il a fondée il y a près de dix ans et de laquelle a émergé pléthore de talents (Phinney, Bennett, Craddock, Geoghegan Hart, Stuyven, De Buyst ou encore Van Hooydonck, entre autres). Un travail de fond, de l’autre côté de l’Atlantique, qui n’a donc pas échappé aux techniciens de la fédération belge.
"Frederik Broché m’a effectivement contacté dans la foulée du dernier Mondial", commentait le médaillé de bronze des Jeux Olympiques d’Athènes lundi depuis la Colombie Britannique. "Je ne peux pas dire que je m’attendais à ce coup de fil, mais j’ai été très honoré que l’on pense à moi pour ce poste. Je suis toujours resté animé d’une fervente fibre patriotique, même à plus de 7.000 kilomètres de Bruxelles. Devenir sélectionneur national serait donc un immense honneur !"
Si Kevin De Weert chapeautait depuis l’automne 2017, et l’éviction de Jean-Pierre Dubois, les sélections élites et espoirs, il avait soufflé à l’oreille de ses dirigeants qu’une séparation de ses deux fonctions était plus optimale.
"Combiner les pros et les espoirs ne me serait pas possible à plein temps, mais la gestion des seules élites peut parfaitement s’intégrer dans mon agenda, continue Axel Merckx. D’autant que le programme de course de l’équipe que je dirige sera plus européen la saison prochaine puisque nous devrions disputer près de 70 % des épreuves sur le Vieux Continent. Cela faciliterait donc le dialogue et d’éventuelles rencontres avec les coureurs belges si je devais être l’heureux élu à ce poste. L’histoire serait, en tout cas, belle puisque je succéderais à mon papa, qui a occupé ce poste autrefois et à mon grand-père Lucien Acou qui avait, lui aussi, embrassé ces fonctions. Mais ça, c’est pour l’anecdote..." (rires)
Pour le poste de sélectionneur des espoirs, la RLVB pourrait alors se touner vers Sven Vanthourenhout (37 ans), l’actuel coach national du cyclo-cross qui était du voyage lors du dernier Mondial à Innsbruck, à la demande de Kevin De Weert.
Si la prochaine échéance pour notre sélection pros est à tout le moins lointaine (les championnats d’Europe, en août), il se murmure que Frederik Broché souhaiterait donner un coup d’accélérateur au dossier dans les deux prochaines semaines. Une fumée blanche se dégagerait-elle donc à l’horizon ? "Nous nous rapprochons d’une décision", soufflait Broché lundi soir.