Arctic Race of Norway: une course de toute beauté
- Publié le 16-08-2018 à 11h40
- Mis à jour le 16-08-2018 à 11h41
L’Arctic Race of Norway s’annonce visuellement grandiose Le plateau au départ de l’Arctic Race of Norway n’est pas exceptionnel. Il l’est d’autant moins depuis la défection de dernière minute de Mark Cavendish. Accablé par les chutes et dans une méforme tenace depuis le début de la saison, le Britannique a préféré faire l’impasse avec l’espoir de sortir de l’ornière d’ici la fin de l’année.
La course norvégienne peut tout de même s’enorgueillir de compter Damiano Caruso, Jakob Fuglsang, Warren Barguil et Mathieu Van der Poel dans la liste de ses participants. Des favoris à la victoire finale qui vont devoir s’affronter dans des conditions quasiment hivernales puisque le thermomètre a peiné pour dépasser les 10 degrés Celsius hier.
Les quatre étapes de cette sixième édition de l’Arctic Race of Norway vont se dérouler dans la partie la plus septentrionale de la Norvège, à quelques kilomètres de la frontière russe. Dans cette terre très reculée, la course devrait trouver dans une nature préservée son principal avantage. "Il ne fait pas si froid, j’espère juste qu’il ne va pas pleuvoir dans les prochains jours. J’ai vu (hier) matin que c’était très beau et tranquille. Je souhaite donc vraiment apprécier la course", a ainsi témoigné Mathieu Van der Poel, le tout récent vice-champion d’Europe.
Quelques coureurs belges ont également fait le long déplacement vers le cercle polaire arctique. Mais le jeu en valait finalement la chandelle. "Il fait un peu froid c’est vrai. Mais nous sommes contents de venir car c’est super beau ici, surtout lorsqu’il y a du soleil", a expliqué Boris Vallée, le coureur de Wanty - Groupe Gobert.
Les Norvégiens, présents en nombre sur la course, ne manquent pas non plus d’arguments pour vanter les mérites de l’Arctic Race. "Je suis originaire de la région, donc c’est une épreuve spéciale pour moi. C’est probablement l’une des plus belles courses auxquelles j’ai participé. Avec certainement de très beaux paysages et avec un peu de chance des rennes ou d’autres animaux à contempler", a avancé August Jensen. Le coureur d’Israel Cycling Academy avait terminé deuxième de l’édition 2017 derrière le Belge Dylan Teuns.
Thor Hushovd, le plus grand coureur norvégien de l’histoire, a tenu des propos qui font écho à ceux de son jeune compatriote. "Je suis fier de cette course. D’abord parce que je suis Norvégien. Ensuite car l’ Arctic Race of Norway va montrer une magnifique partie de la Norvège. Il va y avoir des étapes très spectaculaires au niveau des paysages", a détaillé, le premier vainqueur de l’Arctic Race.
Tout est donc réuni pour offrir aux spectateurs et téléspectateurs un divertissement visuel de toute beauté. Aux coureurs d’y ajouter une bonne dose de spectacle purement sportif.
Une sacrée aventure
Courir dans le nord de la Norvège est une expérience originale pour les équipes présentes
L’Arctic Race of Norway se dispute à près de 3.200 kilomètres au nord-est de Bruxelles. Kirkenes, qui sert de point de ralliement avant la première étape, se trouve à une latitude sibérienne. Il n’est donc pas évident d’acheminer les hommes et le matériel nécessaires à la tenue d’une course cycliste professionnel dans cette zone reculée du monde.
L’ensemble des coureurs et du personnel des équipes s’est rendu mardi, via Bruxelles, à Kirkenes. Mais pour le matériel, la donne a été légèrement différente. "À partir de vendredi dernier, nous avons dû démonter les vélos et les mettre dans des sacs, tout en les protégeant. Puis, nous les avons fait partir lundi par cargo depuis Zaventem", explique Ludo Blomme, mécanicien chez Wanty - Groupe Gobert. L’équipe belge a fait venir à Kirkenes deux vélos complets pour chacun des coureurs auxquels il faut ajouter dix paires de roues pour l’ensemble de l’équipe.
Le matériel et les moyens à disposition des équipes en Norvège sont donc très réduits.
Les habituels camions des mécaniciens n’ont d’ailleurs pas fait le déplacement. "Nous avons tout mis dans des boîtes. Il faut une bonne organisation pour s’y retrouver", témoigne d’ailleurs Ludo Bloome.
Wanty - Groupe Gobert va également fonctionner en effectif réduit avec six coureurs, un directeur sportif, deux mécaniciens et deux soigneurs.
À des années lumière du grand barnum du Tour de France. Une organisation conviviale qui permet certaines expérimentations. "Je suis nouveau dans l’équipe. L’Arctic Race of Norway me permet donc d’apprendre le métier", détaille, le sourire aux lèvres, Ludo Bloome.
L'essentiel :
Trois équipes belges, Wanty - Groupe Gobert, Sport Vlaanderen - Baloise et Corendon Circus, vont s’élancer de Vadsø pour la sixième édition de l’Arctic Race of Norway.
Seize coureurs belges sont au départ dont Bert de Backer, Kenneth Vanbilsen, Preben Van Hecke, Kevin Van Melsen et Boris Vallée. Dylan Teuns, le tenant du titre, ne défendra pas ses chances en Norvège. Wanty - Groupe Gobert, venu avec le Français Guillaume Martin, peut nourrir quelques ambitions pour le classement général.
Le programme :
Jeudi : Vadsø - Kirkenes 184 km
Vendredi : Tana - Kjøllefjord 195 km
Samedi : Honningsvåg - Hammerfest 194 km
Dimanche : Kvalsund - Alta 145,5 km
Les derniers vainqueurs :
2013 : Thor Hushovd;
2014 : Steven Kruisjwijk;
2015 : Rein Taaramae;
2016 : Gianni Moscon;
2017 : Dylan Teuns.