Analyse de la 9e étape : la grande lessiveuse des pavés
Abandon de Porte et des prétendants au Top 10 (Uran, Van Garderen) qui perdent du temps sur chutes ou ennuis mécaniques.
- Publié le 15-07-2018 à 17h26
- Mis à jour le 15-07-2018 à 17h54
Elle était crainte, cette étape. Très redoutée par les favoris pour le classement général, qui ne sont pas des spécialistes des pavés et des routes infâmes, d’un autre âge, de l’Enfer du Nord.
Mais la principale victime de la journée, le malheureux Richie Porte, a été contraint à l’abandon à cause d’une chute survenue en dehors de ces fameux secteurs pavés. Un nouveau coup dur pour l’Australien, qui avait déjà quitté le Tour de France l’an passé sur chute.
Cet incident a été à l’image de la journée. Avec un enchaînement de chutes et de crevaisons, qui ont fait perdre du temps à des prétendants au Top 10, comme Rigoberto Uran ou Tejay Van Garderen, qui ne pourra pas remplacer Porte chez BMC.
Sur des coups du sort plutôt que sur des défaillances physiques. De quoi relancer tout le débat sur le choix de placer une étape de pavés sur un Tour de France. Mais après des étapes ennuyeuses, il y a eu du spectacle !
Et quel spectacle ! Un show intense, digne des Flandriennes. Avec les gamelles, des ennuis mécaniques, des abandons, des attaques, des lâchés et des larmes. De déception, pour Richie Porte et le clan de BMC. Et de joie, pour John Degenkolb, pour son premier grand succès depuis son accident en Espagne, lors de l’hiver 2016.
L’Allemand, ancien vainqueur de Paris-Roubaix, a crucifié les Belges. Nos représentants ont été très présents sur leur terrain. Mais Greg Van Avermaet et Yves Lampaert ont été nettement battus au sprint, tandis que Philippe Gilbert, qui était un des plus costauds si pas le plus fort de l'étape, a eu son lot de malchance dans le final avec des chutes et des crevaisons. Sans oublier des Naesen ou Vanmarcke qui ont été très précieux pour leurs leaders, Bardet ou Uran.
Cette étape restera un des moments forts de ce Tour de France 2018.