Alaphilippe poursuit la moisson: "J'entendais mon nom parmi les favoris d’une course que je n’avais jamais disputée"
Le Français s’est imposé dès sa première participation aux Strade Bianche.
- Publié le 10-03-2019 à 09h06
- Mis à jour le 10-03-2019 à 09h07
Le Français s’est imposé dès sa première participation aux Strade Bianche.
Une classique est une course cycliste d’un jour qui se dispute par équipe de sept avec, à la fin, un homme de chez Deceuninck-Quick Step qui gagne. Depuis une semaine maintenant, les troupes de Patrick Lefevre ont adapté la formule traduisant la supériorité de l’Allemagne en foot au monde du vélo. Déjà vainqueur du Circuit Het Nieuwsblad, de Kuurne-Bruxelles-Kuurne et du Samyn, les tuniques bleues ont poursuivi leur incroyable série avec Julian Alaphilippe, lauréat des Strade Bianche pour sa première participation. Présent en compagnie de ses équipiers Lampaert et Stybar dans un groupe d’une quinzaine de favoris appelés à se jouer la gagne, le Français a été le seul, avec Wout Van Aert durant quelques kilomètres, à pouvoir répondre à une offensive de Fuglsang à un peu plus d’une vingtaine de kilomètres du but, dans le 9e des onze secteurs de gravier.
“Depuis plusieurs jours déjà, j’entendais que mon nom était bombardé parmi ceux des favoris d’une course que je n’avais pourtant jamais disputée, souriait Alaphilippe. Cela n’était pas facile à vivre car cela générait une certaine forme de pression. J’ai su m’en accommoder et profiter du vécu de mon équipier Stybar, qui connaît cette épreuve par cœur et avec qui j’avais pas mal échangé en amont. Les Strade constituaient mon premier grand objectif de la saison et je suis donc super content de m’y imposer !”
Si on pensait que le dernier maillot à pois du Tour de France allait placer son attaque dans les terribles rampes de la Via San Caterina (16 % à un peu plus de 300 mètres de la ligne d’arrivée), c’est finalement juste après qu’il créa un écart sur Fuglsang.
“J’avais de bonnes sensations mais Fuglsang m’apparaissait un peu plus frais, continuait le Français. À une dizaine de bornes du but, j’ai dit au Danois qu’il était important que nous continuions à bien collaborer et qu’au cas où il placerait une attaque avant l’entrée dans la ville de Sienne, je sauterais dans sa roue et ne roulerais ensuite plus du tout. Il était essentiel de ne pas se trouer et de courir juste ce samedi car cette épreuve est extrêmement exigeante et il faut livrer ses efforts au bon moment. Je crois n’avoir pas commis la moindre erreur tactique lors d’une journée où j’ai eu la chance d’être épargné par les crevaisons ou les chutes. C’est indispensable pour espérer lever les bras ici. Ce succès poursuit notre belle série. C’est évidemment super motivant et agréable de commencer la saison de cette manière. Cela installe une forme de spirale positive à laquelle tout le monde veut participer. Je crois les doigts pour qu’elle dure maintenant le plus longtemps possible…”