Ackermann, nouvelle star du sprint: “Je devrais pouvoir réussir dans les classiques”
Le champion d’Allemagne a réussi un week-end parfait
- Publié le 03-09-2018 à 07h06
- Mis à jour le 03-09-2018 à 12h56
Le champion d’Allemagne a réussi un week-end parfait
Dis-moi qui tu as battu et je te dirai qui tu es. À la fin de sa carrière, qui s’annonce riche, le Grand Prix de Fourmies 2018 ne constituera sans doute pas la plus grande victoire de Pascal Ackermann. Mais le champion d’Allemagne pourra s’enorgueillir d’avoir devancé Arnaud Démare (2e), Alvaro Hodeg (3e) et Alexander Kristoff (6e) dans le nord de la France. "Chaque victoire est importante. Mais c’est vrai que quand on bat des gars comme Démare et Hodeg, c’est encore mieux", indiquait Pascal Ackermann après la cérémonie protocolaire.
Le coureur Bora-Hansgrohe a donc été le héros du week-end en réussissant le doublé Bruxelles - Fourmies, que seuls Eddy Merckx (1974) et Robbie McEwen (2005) avaient réussi avant lui. "Nous rigolions samedi soir en se disant que ce serait fantastique de gagner les deux courses. Et finalement, je l’ai fait : c’est incroyable", avançait le champion d’Allemagne.
Après une course animée, Pascal Ackermann s’est montré intraitable dans la dernière ligne droite de Fourmies. "Il n’y a rien à dire, j’ai été battu à la régulière par plus véloce. Pourtant j’ai réussi un sprint très propre", témoignait, admiratif, Arnaud Démare sur le podium.
Pascal Ackermann confirme, avec son week-end parfait, qu’il est l’une des révélations de l’année. Une future terreur du sprint, au même titre qu’Alavaro Hodeg et Fabio Jakobsen. L’Allemand de 24 ans a remporté les huit premières victoires professionnelles de sa carrière cette saison. Et le champion d’Allemagne ne compte pas s’arrêter là. "Mon objectif est désormais d’obtenir dix victoires cette année. J’espère qu’il me restera assez de sprints à disputer pour y parvenir. Mais avec Peter Sagan et Sam Bennett dans l’équipe, ce ne sera pas évident", analysait, tout sourire, Pascal Ackermann après son triomphe fourmisien.
Le jeune Allemand n’est toutefois pas qu’un sprinteur, ce qui pourrait lui permettre, à l’image de son compatriote John Degenkolb, de ne pas se cantonner qu’aux sprints massifs. "Je suis plutôt bon dans les petites ascensions donc je devrais pouvoir réussir dans les classiques. Mais il faudra voir dans les prochaines années ce que l’équipe en pense."
Bora-Hansgrohe reste en effet une formation entièrement dévouée à la cause de Peter Sagan. Pascal Ackermann va donc pouvoir grandir sereinement dans l’ombre du triple champion du monde. Mais y aura-t-il encore assez de place pour le champion d’Allemagne lorsque celui-ci aura confirmé tout son talent ?