A la Flèche brabançonne, Wellens revient pour le doublé avec Monfort comme soutien
Le puncheur belge sait qu’il sera très surveillé, ce mercredi.
- Publié le 17-04-2019 à 07h26
- Mis à jour le 17-04-2019 à 11h08
Le puncheur belge sait qu’il sera très surveillé, ce mercredi. Le chassé croisé des Flandriens et des Ardennais commence ce mercredi, avec la Flèche brabançonne. Avec une belle confrontation en perspective dans les 27 (!) côtes (dont certaines en pavées) répertoriées de cette épreuve Hors Catégorie, entre les puncheurs- grimpeurs et les routiers-sprinters. Le final est d’ailleurs souvent haletant sur la Flèche brabançonne.
L’an passé, Tim Wellens avait su anticiper, partir seul avant l’explication finale pour s’imposer et priver le rapide Sonny Colbrelli du doublé. Un doublé que le puncheur belge veut réussir. Après avoir animé son premier Tour des Flandres, il a rechargé ses batteries pour aborder les classiques ardennaises qu’il adore.
"J’ai dû prendre du temps pour récupérer du Tour des Flandres, qui a été une épreuve difficile", explique le vainqueur sortant. "Mais j’avais de bonnes sensations dimanche, lors de mon dernier dur entraînement. Les jambes étaient bonnes. Un peu comme l’an passé, à cette même période. Mais cela ne veut pas dire que c’est une garantie de succès."
Même s’il a été déçu de son résultat au Ronde, il dresse un bilan positif de sa campagne flandrienne, avec une troisième place au Circuit Het Nieuwsblad. "J’ai de très bons souvenirs de la Flèche brabançonne de l’année passée, mais cette édition était placée sous le signe de Michael Goolaerts, qui était décédé trois jours plus tôt", commente encore Tim Wellens. "Ce sont des sentiments partagés qui m’habitaient, mais il s’agit tout de même d’une belle victoire à mon palmarès. Je sais que je serai très surveillé ce mercredi, car je suis le tenant du titre. J’espère qu’un coéquipier comme Bjorg Lambrecht sera à mes côtés dans le final, car il pourrait en profiter. Et ce serait un avantage d’être à plusieurs en fin de course. Car il y a aura d’autres favoris. Comme Mathieu van der Poel et Julian Alaphilippe, qui sont les hommes à battre."
Sans oublier Alberto Bettiol, le récent vainqueur du Tour des Flandres. "Avec la succession de côtes courtes, cette Flèche brabançonne lui convient peut-être même mieux que le Ronde", précise Ken Vanmarcke, le directeur sportif de Bettiol.
“Avec Tim et d’autres atouts”
Maxime Monfort veut à nouveau aider Tim Wellens à s’imposer ce mercredi. Maxime Monfort avait participé, l’an passé, à la victoire de Tim Wellens à la Flèche brabançonne. Il sera encore à ses côtés, ce mercredi. Maxime, vous rentrez du Tour du Pays basque avec quelle condition ?
“J’étais satisfait de mes sensations en Espagne. Je n’étais pas super au Tour de Catalogne, qui n’était pas prévu à mon programme. Mais je me suis bien reposé ensuite et j’ai senti au Pays basque que j’ai récupéré de la fraîcheur. Je me sens prêt pour les quatre classiques qui arrivent !”
Avec comme mission d’aider Tim Wellens ?
“Oui. Je n’ai pas intérêt à aller chercher une 25e place de mon côté… On vise la victoire. Avec Tim, oui. Nous avons une solide équipe. Avec d’autres atouts si Tim est trop marqué”.
Comme Lambrecht et Vanendert ?
“Oui. Quand on voit comment Lambrecht a terminé deuxième d’une étape derrière Alaphilippe au Pays basque, c’est prometteur. S’il produit le même démarrage, peu de coureurs pourront le suivre et cela peut être intéressant pour nous. Et Jelle est bien. Vanendert, c’est la force tranquille ! Sans faire de bruit, je sais qu’il est bien. Comme Tim Wellens. Nous visons haut, donc, ce mercredi. Tout en sachant qu’il y a de sérieux adversaires en plus par rapport à l’an passé. Avec Alaphilippe. Et Van der Poel…”
Vous avez eu le temps de voir les prestations de Van der Poel sur les classiques ?
“Oui, c’était impressionnant ! Je ne le connais pas personnellement, et je me réjouis de faire ma première course avec lui, même si ce sera un sérieux adversaire. Avec sa façon de courir, il attire la sympathie. Il a été impressionnant au Tour des Flandres et sur toutes les autres courses. Surtout quand on sait qu’il sort d’une saison de cyclocross. J’ai aussi regardé Paris-Roubaix, dimanche, avec la victoire de Philippe. Un succès qui ne m’étonne pas, il a déjà tellement fait de grands trucs dans sa carrière !”
Quelle est la clé de cette Flèche brabançonne ?
“C’est une transition entre les Flandriennes et les Ardennaises, et je trouve qu’elle est désormais très bien placée au calendrier. Comme ce n’est pas une WorldTour, c’est une sorte de répétition générale avant les Ardennaises, mais qu’on aborde avec ambition. Elle a aussi la particularité de se disputer en circuits dans le final. La première partie est plutôt calme, mais cela devient nerveux ensuite. Quand c’est en circuit, tout doit être très précis : il n’y a plus d’effet de surprise par rapport au parcours, tout le monde sait d’où vient le vent. Il y a moins de place pour l’improvisation.”