Voici Hind, sur le plancher et sans filet
Après une expérience unique en WNBA, la jeune Bruxelloise Hind Ben Abdelkader trace sa route dans le championnat turc.
- Publié le 04-12-2018 à 13h04
- Mis à jour le 04-12-2018 à 18h08
Après une expérience unique en WNBA, la jeune Bruxelloise Hind Ben Abdelkader trace sa route dans le championnat turc. Ces derniers mois, Hind Ben Abdelkader a pris une toute autre dimension. Après un passage par les États-Unis l’été dernier, la meneuse bruxelloise de 23 ans a acquis un rôle de patronne à Hatay, son club en Turquie avec lequel elle évolue aussi en Euroleague cette saison.
En mai dernier, vous avez pu jouer en WNBA (NdlR : 14 rencontres avec Indiana Fever). Comment jugez-vous cette expérience aux USA ?
"Ce fut comme un rêve pour moi. Toute petite, j’ai toujours voulu jouer un jour en WNBA. C’est donc que du positif. J’ai pu expérimenter un autre type de basket et une autre approche aussi. Les USA sont vraiment le pays du sport et niveau infrastructures, c’est le top."
Une expérience que vous rééditeriez donc ?
"C’est sûr que le sport occupe une très grande place aux USA. Retourner en WNBA oui pourquoi pas, cela reste toujours pour moi un objectif de jouer au plus haut niveau possible."
Après la fin du championnat WNBA, avez-vous pu vous reposer ?
"Après la WNBA, je suis restée un mois en Floride afin de me préparer pour la saison avec Hatay avant de revenir en Belgique. J’ai donc travaillé avec mon coach physique Hakim Bouras et aussi mon frère Bilal (NdlR : assistant-coach à SKW en D1 dames) ."
Sur quoi avez-vous mis l’accent en préparation ?
"J’ai toute confiance en Hakim et cela fait maintenant 2 ans qu’on bosse ensemble. Je travaille sur tous les aspects possibles : vitesse, explosivité, force, mobilité sans oublier la nutrition. Mon focus basket est basé sur la répétition des mouvements que j’utilise en match. Évidemment beaucoup de tirs de type catch and shoot, après course, en dribble… Le jeu après écran et également le maniement de ballon."
Quand on voit les résumés et highlights de vos rencontres avec Hatay, on a l’impression que vous êtes une des joueuses favorites du public. Confirmez-vous ?
"Hatay et ses fans sont super. Ils vivent vraiment pour leur équipe. C’est quelque chose que j’adore. Quand la salle est pleine à Hatay, l’ambiance est exceptionnelle. Je m’y sens à la maison maintenant. Le fait de signer pour une année supplémentaire dans ce club m’a apporté de la stabilité également."
Quelles sont les attentes du club en championnat et en EuroLeague ?
"Cette année, notre objectif est de gagner des titres. Il y a le championnat, la Coupe. Comme on le sait, le championnat turc est l’un des plus relevés en Europe donc ça ne sera pas facile. En EuroLeague, on veut aller le plus possible évidemment, il nous reste encore beaucoup de matchs de poule à disputer. On aborde donc rencontre par rencontre."
Avez-vous défini des objectifs personnels cette saison ?
"Le but est de gagner des titres pour Hatay. Nous avons gagné un titre en début de saison (NdlR : la SuperCup) et nous voulons continuer sur cette lancée. Il faut avoir de l’ambition et continuer à travailler."
Un rôle de leader offensif
Depuis ses débuts, la carrière pro de Hind Ben Abdelkader (23 ans, 1,72 m) suit une courbe plutôt linéaire. La shooting guard a débuté à l’étranger en Espagne (Cadi La Seu) en 2014. Elle a ensuite transité par la France (Nice) avant d’obliquer vers la Pologne (Cracovie) où elle gagne la Coupe (avec le titre de MVP de la finale en prime). En 2017, elle signe à Hatay. Elle impressionne dès sa première saison avec 16,3 points en 28 minutes dans le championnat turc et 16 unités aussi en EuroCup où Hatay atteint les demi-finales. Sa saison ne s’arrêtera pas là puisque à la mi-mai, Hind connaîtra le privilège de jouer sous les couleurs des Indiana Fever, en WNBA.
Revenue à Hatay (où elle remporte la SuperCup et le titre de MVP de la rencontre pour ouvrir la saison), la Bruxelloise est tout sauf impressionnée pour sa seconde campagne en Euroleague (après Cracovie). Dans un Groupe B extrêmement ouvert, son compteur personnel renseigne 17 points, 3,3 assists et 1,8 rebond de moyenne par match.