Salaires et contrats en NBA: pourquoi c'est la folie des grandeurs
L’évolution des plus gros contrats en NBA ces dix dernières années est hallucinante.
- Publié le 11-01-2019 à 08h14
- Mis à jour le 11-01-2019 à 14h00
L’évolution des plus gros contrats en NBA ces dix dernières années est hallucinante.
Ces dernières années, l’évolution salariale des joueurs NBA a pris un cap impressionnant. Alors certes, les meilleurs joueurs ont toujours gagné beaucoup d’argent mais on atteint un point qui n’est, visiblement, pas encore à son apogée au sein de la Grande Ligue. Faisons un bond dans le passé et revenons à la saison 2000-01. À l’époque, Kevin Garnett, sous le maillot des Wolves, fait la pluie et le beau temps, ce qui lui vaut l’honneur d’être le joueur le mieux payé de la ligue. Sur son compte en banque, 16,9 millions d’euros arrivent cette année.
Incroyable à l’époque , un "smic" aujourd’hui ! En effet, cette saison, le joueur le mieux payé de la ligue n’est autre que Stephen Curry qui empoche… 32,4 millions d’euros ! Avec son salaire de 16,9 millions, aujourd’hui, Kevin Garnett ne serait que le 49e joueur le mieux payé, entre Jimmy Butler et Zach LaVine mais surtout derrière des gars comme Jabari Parker, Joakim Noah ou encore Nicolas Batum et Chandler Parsons !
C’est aussi lors de cette saison 00-01 qu’un certain Allen Iverson est nommé MVP (meilleur joueur de la saison), lui qui touchait à l’époque… 8,7 millions d’euros, soit autant que Rudy Gay cette année et moins que Tony Snell !
Et cette impressionnante évolution à la hausse n’est pas près de s’arrêter. Si Steph Curry empoche 32,4 millions d’euros cette année, il en touchera encore 34,8 l’année prochaine, 37,2 lors de la saison 20-21 et 39,6 pour la saison 21-22. Des montants astronomiques où, bien évidemment, ne sont pas pris en compte les éventuels contrats publicitaires, primes et autre bonus.
Mais si les salaires sont mirobolants, ils n’atteignent pas (encore) celui du footballeur le mieux payé : Lionel Messi. En effet, le lutin du Barça empoche 40 millions d’euros la saison. Mais au rythme où vont les choses, il ne faudra plus attendre longtemps avant qu’un joueur NBA n’atteigne cette somme.
Si l’argent ne fait pas le bonheur, il y contribue et on peut se demander ce que Michael Jordan, Magic Johnson, Larry Bird ou Kareem Abdul-Jabbar, monstres sacrés de la balle orange, auraient pu demander comme pactole à l’époque actuelle, même si Sa Majesté touchait 28,7 millions d’euros lors de la saison 97-98 chez les Bulls. L’exception qui confirme la règle !
Près de 40 millions pour Curry dans trois ans
Certains joueurs ont signé des contrats longue durée qui vont rapporter gros.
Depuis la saison 2017-18, c’est le meneur des Warriors, Stephen Curry, qui mène la danse au niveau des salaires en NBA. Une domination qui pourrait encore continuer quelques années. Actuellement, parmi les joueurs qui ont signé un contrat longue durée avec leur franchise (Lebron James, John Wall, Chris Paul, Blake Griffin, Paul George ou encore Karl-Anthony Towns), il arrive largement en tête de ceux qui empocheront le plus gros pactole lors de la saison 21-22 !
Ce qui arrivera sur son compte en banque cette saison-là ? Rien de moins que 39,6 millions d’euros ! Ce qui le place donc largement devant John Wall et Chris Paul (38,3). Quant à Lebron James, pour sa quatrième année sous le maillot des Lakers, il n’empochera "que" 35,5 millions d’euros.
Mais ce classement pourrait évoluer. Certains joueurs, et non des moindres, ne possèdent pas un contrat qui s’étend jusqu’à la saison 2021-22, ce qui signifie qu’ils vont devoir rediscuter avec leurs dirigeants. Et nul doute que des gars comme Russell Westbrook, Kevin Durant ou James Harden risquent de rejoindre Stephen Curry tout en haut du classement, surtout à la vitesse où le salary cap augmente en NBA.
Une chose est certaine : les grandes stars de la ligue peuvent voir l’avenir sereinement. Leur compte en banque sera bien renfloué. Reste maintenant à se garnir les doigts… avec des bagues de champion NBA. Car non, il n’y a pas que l’argent qui compte !
Entre 32 millions et… 17 000 € la saison !
Plus de 90 joueurs NBA gagnent moins d’un million d’euros cette année !
Dans l’imaginaire collectif, jouer en NBA, cela signifie gagner des millions d’euros. Mais dans la réalité, les choses sont bien différentes. Alors certes, les grosses stars empochent des liasses de billets verts toutes les saisons mais quand on y regarde de plus près, jouer en NBA ne garantit pas d’avoir un salaire plus élevé… qu’un joueur en Belgique !
Si les stars comme Steph Curry, Russell Westbrook, James Harden ou encore Kevin Durant ne savent certainement plus quoi faire de leur argent, d’autres joueurs, qui évoluent aussi au sein de la Grande Ligue, ne peuvent pas en dire autant. D’ailleurs, 91 d’entre eux ne gagnent même pas un million d’euros la saison ! Alors certes, cela reste des chiffres impressionnants pour les non-sportifs, mais dans le monde du sport, ce n’est rien.
Et l’écart est impressionnant entre Stephen Curry, qui empoche 32,4 millions d’euros cette saison, et le joueur le moins bien payé cette année. Il s’agit de Nuni Omot, qui a signé un contrat à Brooklyn, et qui touche… 17 000 euros ! Les deux autres joueurs qui arrivent tout en bas de ce classement sont Brandon Goodwin des Nuggets (49 200 euros) et Wenyen Gabriel des Kings (65 000 euros) !
Sans surprise, ce sont les rookies qui gagnent le moins mais des joueurs confirmés comme Nick Young (246 000 euros), Isaiah Canaan (387 300 euros) ou Willy Hernan Gomez (1,2 million) ne roulent pas sur l’or non plus.
Mais qu’ils se rassurent : tous les joueurs passés par la NBA posséderont une bonne retraite. En effet, après trois ans passés dans la ligue, chaque joueur est éligible à une pension calculée sur la base de 449 euros par mois passés en NBA.
La retraite minimum est de 16 400 euros par an tandis qu’après avoir passé dix ans dans la Grande Ligue, elle s’élève à 55 100 euros par an. Ces chiffres, c’est si la pension est demandée à 50 ans. Si le joueur attend de souffler ses 62 bougies, il touchera le jackpot : 52 000 euros par an pour trois ans d’ancienneté et 173 000 euros par an pour dix ans d’ancienneté !
Miami, la plus grosse masse salariale
À l’opposé, Sacramento possède la plus grande marge de manœuvre.
En NBA, les franchises ne peuvent pas dépasser un certain cap au niveau du salaire de leurs joueurs sans quoi, pour faire simple, il faut payer des taxes mirobolantes !
Et si certains peuvent penser que ce sont les équipes les plus fortes qui ont la plus grosse masse salariale, la réalité est différente.
Pour cette saison 2018-19, la franchise qui dépense le plus en salaire, c’est… le Heat de Miami (136,9 millions d’euros). Le podium est complété par le Thunder (127,4) et les Warriors (126). À l’opposé, on retrouve des franchises comme Chicago (90,3), Phœnix (89,8) et Sacramento (76,8). Des écarts qui s’expliquent par la jeunesse de ces franchises qui disposent de beaucoup de rookies qui n’ont pas encore négocié de hausse salariale depuis leur arrivée dans la Grande Ligue.
Mais avoir une masse salariale faible, est-ce vraiment un inconvénient ? Pas vraiment. Au contraire même. En effet, chaque été, de nombreux joueurs arrivent en fin de contrat et sont donc à la recherche de la meilleure offre. Et fort logiquement, pas question d’aller frapper à la porte du Heat pour empocher 40 millions la saison. Avoir une masse salariale faible, cela permet d’offrir un gros contrat à un gros poisson qui se retrouve sur le marché des agents libres.
Et quelles seront les équipes qui disposeront de la plus grosse marge de manœuvre l’été prochain ? Brooklyn, Sacramento, les Clippers, Atlanta, Dallas, Chicago, New York et les Lakers . C’est donc bien au sein de ces franchises que cela risque de bouger le plus cet été avec de grosses arrivées et de gros contrats à la clé.