Meesseman fait sauter la banque face à Las Vegas

Si Emma Meesseman reste encore quelque peu dans l’ombre de la légende du club Elena Delle Donne aux yeux de la presse américaine, on est conscient outre-Atlantique que l’internationale belge de 26 ans pourrait être le facteur décisif dans la course à la finale et au titre en WNBA. La saison passée, sans Meesseman, qui avait fait l’impasse pour prendre part au championnat du monde, les Mystics avaient été balayées en finale par Seattle (3-0), mais cette année pourrait être la bonne.

"Beaucoup de monde, tant parmi les joueuses que les coachs, était convaincu qu’elle était la pièce manquante de l’équipe la saison passée", reconnaît son coach, Mike Thibault. "Son agressivité dans le jeu et son habileté à shooter et à capter les rebonds vont faire la différence en notre faveur. L’année passée, elle m’a dit qu’on n’avait pas besoin d’elle car on est allés en finale. Je lui ai répondu qu’on n’avait pas gagné et qu’on avait besoin d’elle et de tout le monde pour aller jusqu’au bout et soulever le trophée."

Déjà titrée à plusieurs reprises en Euroleague et dans le championnat de Russie, Emma Meesseman rêve maintenant de compléter son palamarès, déjà très impressionnant, en étant sacrée championne sur les parquets américains et ainsi imiter Ann Wauters, seule joueuse belge à avoir conquis le titre WNBA (NdlR : en 2016 avec les Los Angeles Sparks). Ce jeudi, Emma Meesseman tentera, elle, de s’en approcher lors de la deuxième manche des demi-finales. Faites vos jeux, rien ne va plus…

Kim Mestdagh : “Je ne pensais même pas un jour évoluer en WNBA”

Si Emma Meeseman fait beaucoup parler d’elle en ce moment en enchaînant les grosses prestations, une autre joueuse belge se fait bien plus discrète au sein de l’effectif des Mystics. Pour sa première saison en WNBA, Kim Mestdagh n’est montée au jeu que lors de 14 matchs avec un record de 11 minutes lors de la venue de New York à Washington le 25 août dernier.

Mardi, lors de la première sortie des Mystics en playoffs, la fille du sélectionneur national belge n’a pas quitté le banc. Une situation qu’elle a appris à gérer. “Je n’avais pas d’attentes particulières en arrivant à Washington, avait-
elle déclaré à nos confrères de Sporza. Ce n’est certainement pas évident de se faire remarquer quand on a si peu de temps de jeu mais je reste positive et continue à travailler. Bien sûr on désire toujours jouer plus mais je n’ai pas de problème avec ça et je respecte les choix du coach. Je ne pensais même pas un jour évoluer en WNBA. Et si on décroche le titre, ce sera aussi le mien, comme pour toutes les joueuses de l’effectif.”

Meesseman, candidate au titre de sportive de l’année ?

Si Emma Meesseman parvient à décrocher le titre en WNBA avec les Washington Mystics au début du mois d’octobre, elle aura fait carton plein en 2019 puisqu’elle a déjà raflé le doublé coupe-championnat en Russie, où le niveau féminin est très relévé, en plus du titre en Euroleague, la plus prestigieuse des compétitions européennes. Le tout en ayant un gros impact sur le jeu de son équipe. C’est donc naturellement que son nom devrait faire partie des nominées au prochain titre de sportive belge de l’année, comme ce fut déjà le cas ces deux dernières années lors desquelles elle a terminé sur la troisième marche du podium derrière Nafissatou Thiam et Nina Derwael. La hiérarchie pourrait-elle s’inverser cette fois ? Cela dépendra beaucoup de la prestation de Thiam à Doha à la fin de ce mois…