Le grand cirque de la NBA est de retour à Londres
Plongez dans les coulisses du plus grand événement NBA qui se déroule en Europe.
- Publié le 17-01-2019 à 08h16
- Mis à jour le 17-01-2019 à 12h59
Plongez dans les coulisses du plus grand événement NBA qui se déroule en Europe. Entre la NBA et Londres, on peut déjà parler d’une grande histoire d’amour. Après les Celtics et les Sixers l’année dernière, ce sont à présent les Wizards et les Knicks qui vont prendre part au grand show dans la capitale britannique à l’occasion du NBA London Game ce jeudi .
Mais cet événement, c’est bien plus qu’un simple match NBA délocalisé. C’est un véritable business où tout est organisé à la minute près. Entre les contrôles et les fouilles multiples, il fallait s’armer de patience pour enfin pénétrer dans la "petite" salle d’entraînement située en plein centre de Londres et enfin être au contact des stars de la Grande Ligue.
Et au sein des joueurs justement, on sent que l’opération promotion a aussi été bien préparée. Même les plus jeunes, à l’image du rookie des Knicks, Kevin Knox, sont rôdés. Rien n’est laissé au hasard et après avoir tapé la balle quelques minutes (pour permettre aux journalistes de faire quelques images), tous, sans exception, se livrent à la traditionnelle séance d’interviews… avec le sourire !
Car la NBA, c’est un énorme business qu’il faut exporter et dont l’image doit être particulièrement soignée et positive. C’est donc avec un large sourire et particulièrement décontractés que les joueurs des Knicks et des Wizards ont pris le temps, une demi-heure pour être précis, pour répondre à toutes les questions. Et si certaines étaient plutôt techniques, d’autres étaient parfois plus loufoques, comme lorsqu’un journaliste a demandé à Frank Ntilikina ce qu’il pensait… de sa cote dans le jeu vidéoNBA 2K19 ! "Je pense qu’elle est à 74 mais on va essayer de l’améliorer pour la saison prochaine", sourit le meneur français de New York.
Par contre, on ne néglige pas le timing : 30 minutes, ce n’est pas 31 ! Et si certains étaient tentés de jouer les prolongations, ils ont rapidement été rappelés à l’ordre par les gardes présents sur place et qui n’étaient pas là pour jouer.
Non, quand la NBA débarque en Europe, ce n’est pas pour rire mais bien pour en faire sa promotion et le moins que l’on puisse écrire, c’est que ça fonctionne et que ça plaît. Lorsque les places ont été mises en vente il y a quelques semaines, il n’a fallu que… onze minutes pour que l’O2 Arena, qui peut contenir 18 698spectateurs, affiche sold out.
De même, c’est toute la planère qui s’affaire autour de l’événement puisque le match sera diffusé dans pas moins de 200 pays. C’est un fait certain, en NBA, on sait faire le show, tant en coulisses que sur le terrain, pour soigner son image.
"Pourquoi pas une équipe en Europe?"
Pour certains joueurs NBA, venir en Europe, c’était une grande première à l’image de Markieff Morris, l’intérieur des Wizards.
"C’est assez compliqué tout de même avec le décalage horaire. Il faut digérer la fatigue alors qu’on n’a pas beaucoup de temps car après les entraînements, on doit aussi participer à d’autres événements. Dormir ne suffit pas pour récupérer le jet-lag." Même son de cloche du côté de Noah Vonleh, le pivot des Knicks qui, lui, ne serait pas contre le fait de voyager encore un peu plus pendant la saison. "Ce serait pas mal en effet d’avoir plus de matchs en Europe mais le problème, ça reste les déplacements. Idéalement, ce qu’il faudrait dans ce cas-là, c’est que les franchises restent au moins une semaine à Londres par exemple et qu’on joue deux ou trois matchs."
Car il faut savoir que ce déplacement à Londres, il prend énormément de temps aux joueurs qui sont arrivés mardi et qui repartent vendredi vers les États-Unis. Mais pas vraiment de quoi refroidir le pivot des Knicks qui voit même… un All-Star Game sur le Vieux Continent. "Oui, ce serait top. Et pourquoi pas avoir une franchise en Europe ?", conclut Noah Vonleh.
"De la famille en Belgique"
Le Français Frank Ntilikina était ravi de revenir en Europe, proche de la famille.
Si pour beaucoup Frank Ntilikina est Français, ce que certains ne savent peut-être pas, c’est que le meneur des Knicks est né… à Bruxelles.
Ce NBA London Game avait donc tout de même un petit accent belge. D’ailleurs, revenir pour jouer un match en Europe, on peut dire que cela plaît particulièrement au Tricolore. "Je suis vraiment content de venir en Europe et d’être proche de la famille", explique-t-il.
Et sa famille, elle est donc bien en Belgique aussi. "J’ai encore pas mal de famille en Belgique mais malheureusement, ils n’ont pas pu faire le déplacement pour venir au match. C’est dommage mais c’est tout de même chouette de me rapprocher d’eux le temps d’une rencontre. De toute manière, je sais que j’aurai des amis et une autre partie de ma famille qui seront présents dans les tribunes jeudi."
Une présence qui va certainement faire chaud au cœur du plus belge des Français (avec Tony Parker qui, rappelons-le, est né à Bruges). Car depuis le début de la saison, on ne peut pas dire qu’il ait été particulièrement à la fête avec un temps de jeu limité et clairsemé. Pour sa deuxième saison au sein de la Grande Ligue, avec un nouveau coach, il pouvait prétendre à un temps de jeu plus conséquent. "C’est certain que ce n’est pas évident comme situation mais en tant que compétiteur, je m’attends à tout et je reste prêt."
Ce qui est certain, c’est que s’il doit jouer ce soir face aux Wizards, il sera prêt à saisir sa chance. "Je reste concentré et je continue de travailler pour progresser et gagner du temps de jeu. Maintenant, au final, c’est le coach qui décide et on ne sait jamais si on va jouer ni combien de temps."
Mais pas question de tirer la tête ou de râler. Pour Frank Ntilikina, le plus important, pour le moment, ce n’est pas d’être sur le terrain.
"Qu’est-ce qu’on peut me souhaiter pour ce match ? La victoire, bien évidemment. Le temps de jeu, c’est pour après. Le plus important, c’est de gagner pour l’équipe", conclut le meneur tricolore qui va certainement se ressourcer avec ce petit retour en Europe, proche de ses racines.