La BeNe-League sur la table: "Il faut absolument réformer le championnat"
Le projet de BeNe-League revient en force. Arthur Goethals détaille ses envies.
- Publié le 08-02-2019 à 06h25
- Mis à jour le 08-02-2019 à 10h16
Le projet de BeNe-League revient en force. Arthur Goethals détaille ses envies. Depuis quelques années, le championnat de Belgique a perdu de sa superbe. La faute notamment à la formule de la compétition qui s’essoufle de plus en plus.
Mais le président de la Ligue, Arthur Goethals, compte bien y remédier. Il a déterré le projet de BeNe-League, un championnat commun avec les Pays-Bas, déjà évoqué par le passé.
Arthur Goethals, vous avez entamé les premières négociations avec les Pays-Bas. Où en sommes-nous ?
"Nous ne sommes qu’à l’étape des premières rencontres avec les partenaires néerlandais donc il est délicat de communiquer sur l’avancement. Mais une nouvelle rencontre est prévue le 2 mars."
Mais la volonté de la ligue belge est réelle.
"Oui. L’intention est très présente en Belgique. Lorsque l’on évoque les projets pour la compétition, la première chose de la liste c’est cette BeNe-League. J’ai encore eu une réunion samedi dernier qui a confirmé cette volonté. Côté Pays-Bas, elle est présente mais pas encore autant que chez nous. Nous devons donc les convaincre. Mais nous ne les avons rencontrés qu’une seule fois."
Pourquoi cette envie est-elle si forte ?
"La forme de la compétition n’est plus très appréciée. Il faut vraiment faire réformer le championnat. C’est important pour la survie de chaque club qu’il y ait une nouvelle formule. Tant côté belge que côté néerlandais."
Cette BeNeLeague ressemblerait à quoi ?
"Au lieu d’avoir un championnat de 10 équipes avec chaque équipe qui affronte tout le monde à quatre reprises, nous aurions un format avec 20 équipes (NdlR : il y a également 10 équipes en D1 néerlandaise) et donc uniquement des matchs allers-retours. 18 matchs à domicile pour chaque club."
Et pour les playoffs ?
"On pourrait se diriger vers une approche à l’américaine : tout le monde affronte tout le monde durant la saison régulière mais il y aurait deux conférences. Puis les équipes qualifiées pour les playoffs s’affronteront dans leur conférence. Et à la fin, les vainqueurs des deux conférences s’affronteraient pour le titre de la BeNe-League. Idem pour la Coupe. Mais il n’y a rien de concret pour le moment."
Pour les équipes, il y aurait donc pas mal de déplacements plus longs et donc certainement une obligation de loger sur place.
"Naturellement, il faudrait l’envisager. Mais nous nous inspirons de la compétition française. Nous sommes allés voir leur fonctionnement à ce niveau-là. Pour les modalités des déplacements, nous essayerons donc de nous inspirer de la France."
Vous avez sondé les clubs belges en amont. Ils sont tous unanimes sur cette idée ?
"Ils sont unanimes sur le fait qu’il faut se mettre à table pour travailler à un nouveau format de compétition. Il y a de l’enthousiasme pour cette BeNe-League parmi certains clubs mais c’est vrai qu’il y a quelques réticences chez d’autres. Cependant, personne n’est totalement contre."
En football féminin, le projet de BeNeLeague s’est arrêté après trois saisons à cause de problèmes de financements. Vous ne craignez pas un scénario similaire ?
"Je ne pense pas qu’il soit nécessaire de regarder ce qui n’a pas réussi mais plutôt ce qui fonctionne. En handball, c’est le cas même si le format est très différent. Mais ce qu’on se dit dès le départ c’est que nos deux pays comptent 28 millions d’habitants donc il y a plus de potentiel. Et avec une compétition qui vise un plus large public, cela permettrait d’attirer davantage de sponsors pour les clubs."
Cela permettrait-il aussi d’augmenter le niveau de jeu selon vous ?
"Certainement. Il y a d’ailleurs certaines équipes très fortes aux Pays-Bas. Deux viennent de se qualifier pour les huitièmes de finale de la Fiba Europe Cup : ZZ Leiden et Donar Groningen."
Ces derniers joueront d’ailleurs contre Ostende !
"Oui, ça sera un petit avant-goût (rires). Quand j’ai découvert le tirage ce jeudi, je m’en suis réjoui."