Fred Dusart réaliste avant le match face à Ekaterinburg: "On ne joue pas dans la même cour"
Les Castors accueillent le dernier vainqueur de l’EuroLeague au Dôme de Charleroi.
- Publié le 16-10-2019 à 10h27
- Mis à jour le 16-10-2019 à 11h00
Les Castors accueillent le dernier vainqueur de l’EuroLeague au Dôme de Charleroi. Nantie d’un titre de championne WNBA et de celui de MVP des Finals, Emma Meesseman sera déjà sur le banc russe d’Ekaterinburg ce soir au Dôme carolo, qui abrite les matchs d’EuroLeague des Castors Braine. Rentrée sur le sol belge dimanche, l’Yproise ne jouera cependant pas à l’instar de sa collègue des Connecticut Sun, adversaire des Mystics en finale, la Bahaméenne au passeport bosnien Jonquel Jones. Ce ne seront pas les seules absentes de marque, l’Espagnole Torrens ne sera pas non plus sur la feuille de match. Meesseman n’aura bénéficié que de quelques jours pour recharger ses accus.
Ces absences ne devraient pas empêcher le rouleau compresseur russe de tout broyer ou presque sur son passage. Fort d’un budget de 40 millions d’euros, l’UMMC a de quoi voir venir. "Le budget pour l’intérieure Griner, c’est celui des Castors Braine", résume le coach Dusart, débarqué de France cet été.
S’il est content de retrouver l’EuroLeague (qu’il a disputée avec Villeneuve d’Ascq, le club qui l’a lancé et avec lequel il a remporté l’EuroCup en 2015 au détriment des… Castors), le Nordiste ne se fait pas d’illusion. "Je ne veux pas être pessimiste, je souhaite être réaliste", témoigne-t-il d’emblée. Invaincues sur la scène belge, les Castors affrontent ce qui se fait de meilleur en Europe.
"Je n’ai pas parlé de résultat aux filles, juste de contenu. Ceux qui connaissent le basket féminin savent qu’il n’ y a pas photo entre les deux formations. On ne va pas se mentir, on ne va pas gagner contre cet adversaire invincible même privé de quelques-unes de ses stars. Ce que je souhaite, c’est qu’on montre du jeu, qu’on fasse bonne figure et qu’on ne regarde pas le marquoir. Je sais que physiquement on a les capacités pour résister."
Physiquement justement, la puissance russe est impressionnante avec les Griner (2,03 m), Vadeeva (1,93 m) et Musina (1,92 m). Même incomplet, le roster de l’UMMC vient de confortablement remporter la SuperCup (87-67) contre Nadezhda et ses trois premières rencontres de championnat, avec un différentiel de plus de 30 points par match !
Fred Dusart garde en mémoire la punition infligée par l’Eka à Villeneuve l’an dernier. "Nous étions au complet, elles avaient deux absentes et on a pris 49 points. Ce soir, il est plus que probable que notre Américaine Wallace fera l’impasse. En tout cas, on ne prendra pas de risques avec elle. Il y a des supporters qui pensent qu’on va remporter la mise. Je leur dis, on va peut-être gagner de cinq points mais ce sera au premier quart. Sérieusement, on ne joue pas dans la même cour qu’Ekaterinburg."
Seule Wallace manque à l’appel brainois
“On dirait qu’elles jouent depuis de longues saisons ensemble.” L’entente et l’homogénéité dans le noyau sont soulignées par de nombreux fans brainois. Même si elle sera privée de l’Américaine Shaqwedia Wallace, l’un de ses joyaux, pas encore totalement rétablie, l’équipe brabançonne paraît bien balancée et l’alchimie dans le groupe s’est déjà réalisée. Au plan physique, le noyau possède clairement du répondant à tous les postes.
Malgré cinq nouvelles arrivées (la Française Diawakana, la Britannique Handy, la Lituanienne Siksniute, la Néerlandaise Treffers et l’Américaine Wallace), la version 2019-2020 des Castors a déjà montré de belles choses. Dans l’adversité notamment. Sans Trahan-Davis ni Ortiz, deux éléments expérimentés blessés, l’équipe s’est sortie du piège tendu par Sint-Katelijne-Waver en huitièmes de finale de la Coupe de Belgique. C’était début octobre dans la petite salle de la banlieue malinoise. Le SKW, challenger principal des Castors la saison dernière en finale des playoffs et en finale de Coupe, a vu les Rongeuses l’emporter sur le fil : 79-82.