Frank De Meulemeester: "J’adorerais rester à Mons jusqu’à la fin de ma carrière"
Frank De Meulemeester a entamé sa 10e saison dans le staff des Renards.
- Publié le 16-11-2019 à 07h34
- Mis à jour le 16-11-2019 à 08h26
Frank De Meulemeester a entamé sa 10e saison dans le staff des Renards. Dix saisons ! Frank De Meulemeester vient de débuter sa 10e année sur le banc de Mons-Hainaut. De 2010-2011 avec Arik Shivek à 2019-2020 avec Vedran Bosnic en passant par Yves Defraigne et Daniel Goethals, l’assistant-coach a épaulé quatre entraîneurs différents.
Frank, rappelez-nous comment tout a débuté pour vous à Mons.
"À l’époque, j’avais 32 ans. J’étais encore jeune mais j’avais déjà l’expérience d’avoir entraîné à Gand, Bruxelles et Trêves. J’ai connu la direction de Mons parce que je suivais les matchs d’Yves Defraigne qui était coach au début des années 2000. Je venais régulièrement aux entraînements et je faisais aussi du scouting. Quant à Arik Shivek, je l’ai connu quand il était coach d’Anvers et moi au centre de formation Topsport Vlaanderen. Et il m’a appelé pour que je vienne à Mons."
Justin Cage est aussi à Mons depuis dix ans…
"C’est vrai. Justin a toujours été un exemple à Mons. Ce n’est pas le joueur le plus expressif mais il montre toujours, avec sa mentalité, ce qu’il faut faire aux autres sur le terrain. Il est présent pour les jeunes et pour les étrangers qui arrivent en Belgique. Il est d’une très grande valeur pour le club."
En dix années, quels sont vos plus beaux souvenirs ?
"Je veux avant tout mettre en avant la manière avec laquelle les supporters nous ont toujours soutenus. Dans la victoire comme dans la défaite. Ça a été très important pour moi durant toutes ces années. Mais c’est vrai qu’il y a eu quelques moments extraordinaires : la Coupe remportée à Anvers avec Arik Shivek en 2011. Mais aussi beaucoup de matchs de playoffs avec Yves Defraigne. On avait par exemple battu Charleroi 3-0 en demi-finale en 2014. Je pense aussi au match européen à Besiktas en 2010 durant le lock-out NBA. Il y avait Deron Williams en face."
La ligue a évolué en 10 ans ?
"Ce n’est pas mieux ou moins bien. C’est plutôt un style différent. On est passé d’un jeu plus académique et structuré vers un basket plus orienté vers les 1 contre 1 et basé sur le physique et l’intensité. Ça peut d’ailleurs être un basket très attractif pour les supporters."
Vous êtes devenu coach principal durant quatre mois en 2017. Vous aimeriez le redevenir ?
"Je ne cache pas que cette période était fantastique. Mais il faut être réaliste : ça ne pouvait qu’aller mieux à ce moment-là. Être coach durant toute une saison est encore différent. J’ai toujours dit que je voulais rester dans mes points forts. Pour le moment, être assistant est la meilleure chose pour moi. Donc nous verrons par la suite. Mons est en tout cas l’une des équipes les plus professionnelles de la ligue et si je pouvais y rester jusqu’à la fin de ma carrière, dans n’importe quelle fonction, je serais très heureux."
Ce métier vous passionne toujours autant ?
"Oui. Chaque jour, je me lève à 6 heures avec la même passion. Je travaille 1 heure, je déjeune avec ma fille puis je prends la direction de Mons depuis mon domicile à Gand pour revenir à 20 h 30. C’est parfois lourd mais j’ai rarement eu les pieds de plomb. J’adore ce que je fais. Je me sens béni."
L’équipe actuelle vous enthousiasme ?
"Oui. Les années où nous avons réussi de bons résultats, nous avions le même état d’esprit que celui de cette saison. ça ne veut pas dire qu’on fera aussi des résultats mais l’alchimie entre les joueurs et le staff est très positive et ça donne une bonne base pour avancer. C’est le plus important."
Ce soir, Frank De Meulemeester retrouvera son ami et homologue à Alost, Jean Colinet. Les deux hommes ont travaillé huit saisons ensemble, entre l’Atomia Brussels, Trêves et Mons. "On se parle toutes les semaines", confie l’assistant-coach des Okapis. "Nous avons la même vision du métier et les mêmes valeurs d’engagement donc nous avons créé beaucoup d’affinités. Frank est quelqu’un avec une vraie authenticité. Il n’a pas peur de dire les choses. D’ailleurs, on s’est engueulé une seule fois dans le vestiaire mais c’était fort. Je crois que ça a résonné dans toute la Mons. Arena (rires). Mais il y a beaucoup de respect et c’est même une vraie amitié."