Entretien avec Vedran Bosnic, le nouveau coach de Mons : "Je n'ai quasiment pas quitté mon bureau depuis que je suis arrivé"

Arrivé en Belgique ce mardi, Vedran Bosnic s'est déjà mis au boulot à Mons-Hainaut. "J'ai à peine eu le temps d'ouvrir ma valise", sourit l'entraîneur bosnien de 43 ans. Le successeur de Daniel Goethals débarque tout droit de Genève où il coachait les Lions depuis deux saisons. Il s'apprête à découvrir une nouvelle vie à Mons.

Vedran, vous voilà en Belgique depuis deux jours. Quelles sont vos premières impressions ?

Elles sont très bonnes. Je n'ai pas encore beaucoup vu la ville mais je connaissais déjà un peu la Belgique. La salle est vraiment chouette. J'y étais déjà venu en 2016 lorsque j'entraînais les Södertälje Kings en Fiba Europe Cup. J'espère que nous pourrons la remplir avec le plus grand nombre de supporters possible. Nous avons en tout cas tout à disposition ici pour travailler dans les meilleures conditions.

Pourquoi avoir accepté ce défi en Belgique ?

D'abord parce que j'aime le championnat belge. Cela fait partie des ligues que j'avais pointées pour y coacher un jour dans ma carrière. Après sept ans en Suède en deux ans en Suisse, il était temps pour moi de passer un cap. Mons a tout pour me satisfaire dans ce sens. Je suis très excité par ce challenge.

Quels sont vos objectifs ?

D'abord améliorer l'équipe, essayer de faire mieux que les saisons précédentes et puis amener du monde dans la salle pour supporter nos joueurs.

Quatre joueurs sont actuellement sous contrat (Mortant, Moris, Giancaterino et Ekamba). Vous avez donc un gros chantier devant vous.

Nous avons entamé le travail. Je ne peux pas en dire beaucoup pour le moment mais je n'ai quasiment pas quitté mon bureau depuis que je suis arrivé. J'ai bien sûr déjà des idées mais nous avancerons étape par étape. Je veux d'abord mettre les choses en place avec mon assistant Frank De Meulemeester. Mais c'est clair que nous avons des idées et des pistes.

Quel genre de coach êtes-vous ?

J'aime le basket-ball structuré. Je mise beaucoup sur la défense parce que tout démarre de là. J'attends de l'agressivité et de l'intensité dans le jeu. Mais il faut aussi s'adapter à l'équipe que l'on coache.

Et votre caractère sur le banc ?

Si vous voyez un de mes matchs, vous comprendrez (rires). J'ai un tempérament assez fort. C'est ma personnalité. Je ne peux pas m'empêcher de faire ressortir mes émotions parce que je vis pour le basket-ball.

Les derniers coachs étrangers de Mons étaient Arik Shivek, Chris Finch et Niksa Bavcevic. Vous serez donc dans leur lignée.

Oui et ce sont des grands noms. Je connais aussi Yves Defraigne et Daniel Goethals. Ce sont deux excellents entraîneurs. Mons-Hainaut est un club de tradition avec de grands coachs et une très bonne organisation. C'est aussi l'une des raisons pour laquelle j'ai accepté de venir. En équipe nationale de Bosnie, j'ai aussi succédé à beaucoup de grands noms.

Cela vous met la pression ?

Non. J'adore la pression. Sans pression, on ne peut pas se donner au maximum.

Avant d'être coach, vous étiez meneur de jeu. Quelle carrière avez-vous eu ?

J'ai joué dans neuf pays différents, notamment en Lituanie, au Portugal, en Hongrie ou en Pologne. Le basket-ball, c'est toute ma vie. Je suis devenu professionnel à 17 ans et j'ai terminé à 32 ans avant de devenir assistant-coach puis coach aux Södertälje Kings. Pendant toute ma carrière, j'ai toujours eu un rôle proche du coach, j'étais son relais sur le terrain. Devenir coach était donc une évidence.

Vous connaissez bien notre championnat ?

Oui. J'ai regardé beaucoup de matchs à la télévision. Cela fait partie de mon boulot de me mettre au courant. Mais j'ai aussi déjà joué contre Ostende et Mons en coupe d'Europe ainsi que contre l'équipe nationale belge lorsque j'étais sélectionneur de la Suède, en 2015 et 2016. Dès à présent, il faudra tout de même que je m'informe encore davantage mais je connais déjà pas mal de choses.

Vous suivez la finale des playoffs ?

Oui et d'ailleurs le match de mardi soir était dingue. Ce sont deux excellentes équipes qui jouent vraiment un bon basket.