Emma Meesseman superstar de la planète basket !
Retour sur le parcours d’une fille ordinaire qui réalise des choses extraordinaires !
- Publié le 12-10-2019 à 09h25
- Mis à jour le 17-10-2019 à 14h26
Retour sur le parcours d’une fille ordinaire qui réalise des choses extraordinaires ! Dans la nuit de jeudi à vendredi, Emma Meesseman est devenue la troisième belge (avec sa coéquipière cette saison Kim Mestdagh et après Ann Wauters) sacrée sur le toit de la planète basket. Championne WNBA avec les Washington Mystics, la native d’Ypres a, en plus, été élue MVP (meilleure joueuse de la finale) devenant par la même occasion la deuxième fille non-américaine à obtenir cette distinction personnelle suprême !
Mais bien au-delà du strass et des paillettes, l’histoire d’Emma Meesseman, c’est celle d’une fille ordinaire qui transforme tout ce qu’elle touche en or avec une simplicité et une humilité incroyables. D’ailleurs, sa carrière professionnelle est tout simplement une longue ligne droite vers le succès.
À 16 ans, elle faisait ses premiers pas en pro chez elle, à Ypres. Et après seulement deux petites saisons, elle était déjà nommée meilleure joueuse du championnat belge. L’heure de partir ? Oui, mais sans se brûler les ailes. En 2012, elle décidait de rejoindre Villeneuve d’Ascq en France et atteignait la demi-finale de l’Eurocup dès sa seconde année.
Direction ensuite le froid russe. Grand championnat européen par excellence, la pivot des Belgian Cats a fait ses gammes à Moscou dans un premier temps avant de rejoindre l’ogre du basket européen : Ekaterinburg en 2016. Club auquel elle appartient toujours et qu’elle rejoindra prochainement pour jouer l’Euroligue.
Car pour Emma Meesseman, le basket, c’est toute sa vie et petite, on peut dire qu’elle est tombée dedans. Sa mère, Sonja Tankrey, était une joueuse professionnelle et elle a d’ailleurs été élue joueuse de l’année en Belgique en 1983, dix ans avant la naissance d’Emma.
Depuis toujours, malgré les aléas de la vie, Emma Meesseman garde le sourire. Et ce n’est pas son problème auditif dont elle souffre depuis sa naissance (perte d’audition de 50 %) qui l’a freinée. Pour elle, ce n’est d’ailleurs pas un souci comme elle l’expliquait au Washington Post en 2013, année de sa sélection à la draft WNBA par les Mystics.
"Pour moi, ce n’est pas spécial. Ça ne m’arrête pas et je ne suis pas différente, commente-t-elle. Je joue juste pour être meilleure que ma maman."
Et faire honneur à la réputation de celle qui a mis au monde un phénomène d’une simplicité inégalable en 1993.
À aucun moment de sa carrière elle n’a utilisé ce problème pour justifier telle ou telle mauvaise décision. Emma Meesseman est un exemple pour beaucoup et aujourd’hui, elle ne se rend pas encore compte de l’impact qu’elle peut avoir sur le basket en général mais aussi sur toutes une génération de jeunes basketteuses qui ne jure plus que par elle. La pivot des Belgian Cats amène un véritable vent de fraîcheur en Belgique et à elle seule, elle a réussi à remettre le basket féminin au-devant de la scène non seulement pas sa science du jeu incroyable mais aussi par sa simplicité et sa disponibilité dont certains devraient s’inspirer.
Jamais Emma Meesseman ne rechigne à signer un autographe, à faire un selfie ou à répondre à une interview. Pour preuve : jeudi, elle fut la dernière à rejoindre le vestiaire pour fêter ce titre dont elle est l’une des principales architectes.
Championne, elle succède donc à Ann Wauters dans le panthéon américain de la WNBA. La native de Saint-Nicolas lui a d’ailleurs rendu hommage sur Twitter : "Emma mérite son titre de MVP. Ses actions sont plus fortes que n’importe quel mot." La succession est assurée.
Meesseman est sur le toit de la planète basket et ce sourire au moment de lever le trophée restera à jamais gravé dans les mémoires. Merci Emma !
“Je fais de mon mieux pour aider l’équipe”
“Je ne suis pas la pièce manquante. Je fais simplement de mon mieux pour aider l’équipe à gagner. On est devenu une famille maintenant.”
Alors que d’autres auraient pavané au moment de recevoir leur titre de meilleur joueur de la finale, Emma Meesseman, fidèle à son image, a tenu à mettre les autres en exergue. Mais si la pivot des Belgian Cats a du mal à se mettre en avant, les autres s’en chargent pour elle avec une certaine classe.
“Messy est une très, très, très, très bonne joueuse, lançait Kristi Toliver, sa coéquipière chez les Mystics. Je suis heureuse pour elle, son humilité, pour la belle personne qu’elle est. C’est une excellente coéquipière, une joueuse de basket incroyable. Elle était la pièce manquante !”
Et de lui rendre hommage sur ses prestations en finale. “La façon dont elle a joué ce jeudi soir, dans les moments où elle voulait la balle, c’était fou. Ce fut un grand mérite pour elle et pour sa croissance en tant que joueuse et en tant que personne. Elle a été énorme pour nous.”
Le dernier mot pour Elena Delle Donne, MVP de la saison et coéquipière d’Emma. “C’est l’une des plus grandes au monde. Emma est monstrueuse et personne ne peut la tenir en un-contre-un.”
Quatrième titre pour Kim Mestdagh
Si elle a clairement été moins en vue que son amie Emma Meesseman, Kim Mestdagh a elle aussi été sacrée championne de WNBA. Pour la native d’Ypres, c’est le quatrième titre de champion, certainement le plus beau, après ceux obtenus en Belgique avec les Castors Braine (en 2014 et en 2015) et celui décroché en Espagne avec Salamanque (en 2018). Malheureusement pour elle, Kim Mestdagh n’a pas eu la chance de fouler les parquets en finale mais ce n’est pas pour autant qu’elle ne mérite pas ce titre de championne en WNBA. Faire partie d’un effectif aussi relevé, ce n’est pas donné à tout le monde et à l’image d’Emma Meesseman, Kim Mestdagh entre dans le panthéon du basket belge. Chapeau.