Costantiello dresse le bilan de la saison de Liège: "On pouvait mieux faire"
La saison de Liège à peine bouclée, Laurent Costantiello en dresse le bilan.
- Publié le 24-05-2018 à 14h09
- Mis à jour le 24-05-2018 à 14h10
La saison de Liège à peine bouclée, Laurent Costantiello en dresse le bilan.
Son passage du costard de directeur général au training de head coach - un parcours pourtant classique en NBA - avait suscité bien des réserves l’été dernier. À l’époque comme maintenant, Laurent Costantiello n’en a cure et assume pleinement ses choix : "Si c’était à refaire ? Sans hésiter une seconde. Aujourd’hui, j’ai la banane, je m’éclate ! Je suis totalement épanoui même si, circonstances et budget aidant, ce n’est pas toujours facile à Liège." Cette première saison difficile, Costantiello l’analyse sans fard : "On pouvait mieux faire. La saison avait bien démarré avec un 5/9, preuve que les options prises étaient valables. Puis il y a eu trois tournants : le départ de Tyler Larson, l’arrivée tardive en mars de Gerald Beverly conjuguée à l’absence de Darnell Harris après la naissance de sa fille nous coûtent les deux matchs face à Louvain. Enfin, la raclée à Charleroi semble avoir définitivement coupé bras et jambes à ce groupe."
De quoi convaincre le coach que le recrutement, c’est plus de 50 % d’une saison ? "Certainement ! Nous avions privilégié un roster qui faisait la part belle à l’offensive avec des joueurs interchangeables pouvant tous apporter le danger. Ça n’a pas mal fonctionné jusqu’au moment où, Larson parti, son remplaçant John Jordan avait un jeu plus prévisible pour l’adversaire. N’oublions pas non plus les nombreuses blessures. On peut compenser en match l’absence d’un joueur, mais s’entraîner à six pendant plusieurs mois, ça se paie, ne serait-ce qu’au niveau de la motivation."
Sans doute , mais si l’équipe possède la meilleure attaque de la ligue, la faiblesse défensive aura marqué les esprits. "On doit défendre mieux c’est sûr ! Un intimidateur dans la raquette, ça ne serait pas du luxe mais ça coûte et on se débat avec 220.000 € de masse salariale nette pour les joueurs (30 à 50 % plus bas que Willebroek, Limburg ou Bruxelles). Augmenter le budget et les ambitions du club et a fortiori le risque de me faire virer en cas d’échec, ce serait la meilleure chose pour Liège et je suis prêt pour relever ce challenge !"
La relève tarde à venir
Il est loin le temps de la génération dorée des espoirs principautaires. Les Gillet, Troisfontaines, Gaudoux, Hertay ou Iarochevitch font aujourd’hui le bonheur d’autres clubs plus argentés. Et la relève tarde à venir. "Personne n’a offert plus de contrats pros à des jeunes que nous sur ces dix dernières années. Simplement la génération actuelle souffre de la comparaison, argumente Laurent Costantiello. On n’a plus les moyens d’offrir cinq ans de contrat à un autre Pierre-Antoine Gillet pour le laisser se développer." En dépit d’une deuxième partie de saison décevante, Laurent Costantiello et Sacha Massot ont d’ores et déjà été reconduits. "Ils ont vu le travail accompli ainsi que les conditions dans lesquelles on l’a fait. L’entente avec Sacha est parfaite. C’est un vrai plaisir de bosser avec lui."