Billie Massey a crevé l'écran cet été: bientôt chez les Cats, elle rêve de Tokyo !
Elle a crevé l’écran avec les Young Cats cet été. L’Ostendaise de 19 ans sait pourtant que la route est encore longue vers le sommet. Cela ne l’empêche pas de rêver. De la capitale japonaise et de Jeux olympiques avant tout !
- Publié le 21-08-2019 à 17h22
Elle a crevé l’écran avec les Young Cats cet été. L’Ostendaise de 19 ans sait pourtant que la route est encore longue vers le sommet. Cela ne l’empêche pas de rêver. De la capitale japonaise et de Jeux olympiques avant tout ! Billie Massey ! Qui dans le basket belge pourrait encore ignorer ce nom (souvent associé à celui de sa sœur jumelle Becky) après l’été que vient de connaître le bondissant pivot des Young Cats U19/U20 ? L’Ostendaise d’origine (19 ans, 1,88 m) a en effet brillé de mille feux en Thaïlande d’abord (Mondial U19 à Bangkok) et en Tchéquie ensuite (Euro U20 à Klatovy). Deux tournois majeurs qu’elle enchaîna avec trois petits jours de repos seulement. Sur 14 matchs en 22 jours, Massey a produit des stats proprement monstrueuses : double-double en moyenne dans les deux compétitions avec 14,7pts et 13,4 rbds en U19 pour faire encore mieux en U20 : 15,3 pts et 16,7 rbds.
Une domination sans partage sous les anneaux qui, dans son sillage, a permis aux Young Cats d’atteindre par deux fois les demi-finales (face aux USA et à la Russie) avant de louper de très peu le podium et les médailles.
Mais qui est donc celle qui (avec sa sœur) incarne sans doute le plus la relève qui pointe le nez derrière les Belgian Cats ?
Nées d’un papa anglais vivant en Belgique depuis vingt ans, les twins ont découvert le basket vers l’âge de 7 ans à Bredene. Depuis 3 saisons, en parallèle avec leurs études à la TopSportschool d’Anvers, les deux sœurs font le bonheur du club de SKW où elles ont rejoint Arvid Diels, leur coach des Young Cats.
Car si c’est Billie qui fait l’actualité en ce moment, Becky n’est jamais loin : "C’est une relation spéciale. Nous sommes inséparables, sur et en dehors du terrain même si nos styles de jeu sont aux antipodes." De fait, alors que Becky, plus polyvalente mais moins puissante, joue plus aux abords de la raquette, Billie est une intérieure pure, dominante sous les anneaux où elle fait parler des qualités physiques évidentes même si, tout comme sa sœur, elle possède également dans son arsenal offensif un tir très rentable au-delà des 6,75 m.
Encensée de partout, l’Ostendaise reste pourtant très humble : "Avec mon jeu, je ne crée pas assez, je dépends donc beaucoup des bons ballons que je reçois de mes coéquipières. Leur mérite est grand aussi de me trouver."
Sans doute ! Il n’en reste pas moins qu’avec sa hargne, sa puissance et sa maîtrise au rebond, il serait surprenant que Billie Massey ne soit pas rapidement appelée à l’étage supérieur, chez les Belgian Cats. "C’est un but mais je dois encore beaucoup travailler car c’est un autre jeu ! Mais oui, j’espère bien les rejoindre rapidement. Je rêve de Tokyo et des JO, c’est une belle motivation !"
Bientôt chez les Belgian Cats !
Les prestations énormes de Billie Massey sont d’autant moins passées inaperçues auprès du staff des Belgian Cats que Pierre Cornia, l’assistant du coach Mestdagh, en a été le témoin direct tant à Bangkok qu’à Klatovy.
"Elle nous a sorti deux tournois de très haut vol, ce qui fait d’elle une des toutes meilleures au monde à son âge et à son poste. C’est clair qu’on ne peut l’ignorer même si l’on ne peut pas vraiment comparer les jeunes et les séniors. Les bases sont là, c‘est évident mais elle a encore une belle marge de progression. Heureusement c’est une bosseuse, elle a de l’ambition et surtout elle est à l’écoute."
Puissante, Billie Massey (1 m 88) n’est cependant pas (très) grande. Face à des intérieures d’1 m 95, elle doit encore travailler sur ses mouvements dos à l’anneau, sa main gauche et son jeu de jambes qui sont largement perfectibles.
"C’est un diamant brut qui reste à polir , confirme Philippe Mestdagh avant d’ajouter : Mais sur ce qu’elle a montré cet été, elle pourrait déjà apporter des choses dès maintenant chez les Cats, comme sa hargne, sa combattivité au rebond. Les places vont être chères mais elle aura sa chance, c’est sûr !"
De là à conclure que l’Ostendaise fera partie du noyau réduit (14 joueuses) lors de la première fenêtre des qualifications à l’Euro 2021 en novembre, il n’y a sans doute qu’un pas…
Une belle brochette de distinctions individuelles !
Deux fois élue dans le cinq All Star (au Mondial U19 et l’Euro U20), ce n’est pas une première pour Billie Massey. Lors de l’été 2017, elle s’était déjà distinguée à l’Euro U18 remporté par la Belgique. Désignée MVP, elle avait en même temps décroché une invitation pour le prestigieux Basket Without Borders Global Camp organisé chaque année par la NBA et la WNBA dans le cadre du All Star Week-end de la grande ligue. Accompagnée de son coach Arvid Diels (SKW et Young Cats), elle s’était rendue à Los Angeles en février 2018, remportant à cette occasion un autre trophée de MVP qui en dit long sur son potentiel puisque obtenu face à la fine fleur mondiale des joueuses de sa catégorie d’âge.
Pas de filière américaine !
Si Billie Massey a tapé dans l’œil de tous les observateurs lors du Mondial de Bangkok, ce n’est pas pour autant que les offres affluent des universités américaines. Voilà qui pourrait surprendre quand on sait que ses adversaires dans cette catégorie d’âge traversent les océans en rangs serrés pour rallier le championnat NCAA. C’est qu’à la différence de celles-ci, Billie Massey (et sa sœur Becky) évoluent déjà au plus haut niveau belge ainsi qu’en FIBA EuroCup. De toute manière, les Sisters ne sont pas vraiment intéressées : “Il n’y a pas que la filière américaine, l’Europe à haut niveau c’est fort aussi”, sourit Billie qui n’est pas pressée. “Aucune idée de quoi l’avenir sera fait. Je suis bien à SKW, un départ n’est pas à l’ordre du jour.”