Basket: Liège privé de ses étrangers à Malines
Les trois renforts US et Bojovic prendront place en tribune.
- Publié le 21-09-2019 à 14h01
- Mis à jour le 21-09-2019 à 14h06
Les trois renforts US et Bojovic prendront place en tribune. La confirmation redoutée par toute l’Euromillions League est tombée ce vendredi : alors que leurs permis de travail sont toujours bloqués, Liège devra entamer la compétition sans ses renforts étrangers ce soir à Malines. Un nouveau coup dur pour ce club qui joue sa survie dans le cadre d’une procédure de règlement judiciaire, qui, paradoxalement, si elle l’a provisoirement mis à l’abri de ses créanciers les plus vindicatifs, l’empêche désormais de remonter la pente sur le plan sportif.
En cause, l’extrême durcissement voulu par les autorités dans la procédure d’attribution des permis uniques (travail + séjour), dorénavant refusés aux "canards boiteux" telles, entre autres, les entités sous régime de PRJ. Une réglementation dont on peut discuter le manque de discernement mais qui s’impose à tous.
Au-delà d’un championnat d’ores et déjà irrémédiablement faussé dès la seconde journée de compétition, il y a également un aspect humain qui semble très peu pris en compte dans ce dossier. Car si le législateur a voulu d’évidence réfréner toute tentation de dumping social, on en est manifestement bien loin dans ce cas. Reste que ces quatre joueurs, les Américains KC Miller, Donovon Jack et Austin Burgett ainsi que le Serbe Milos Bojovic, sont en Belgique depuis un mois sans pouvoir jouer, ni même s’entraîner.
Les trois américains semblent rester assez philosophes - "C’est comme cela ! On savait en signant à Liège que le club rencontrait quelques difficultés mais ce qu’on voit, c’est que l’encadrement se donne tous les jours à fond pour tenter de solutionner les problèmes", expliquait Austin Burgett.
Le cas de Milos Bojovic semble plus délicat. Double meilleur marqueur du championnat, le natif de Belgrade a 37 ans et vit en Belgique depuis deux ans déjà avec son épouse. Interrogé récemment, il nous confiait : "Je suis bien à Liège. La vie y est agréable et les gens sont très sympas. En plus, il y a une petite communauté en provenance de l’ex-Yougoslavie. C’est ici que je voudrais terminer ma carrière et peut-être me fixer par après. "
À l’instar de nombreux footballeurs par le passé, le Sniper serbe semble donc être tombé amoureux de la Cité ardente. Un projet de vie qui prend tout d’un coup du plomb dans l’aile et qui le rend nerveux aux dires même de certains équipiers. En cas de blocage définitif, c’est toute la fin de carrière de Milos Bojovic qui pourrait se voir impactée. Une incertitude quotidienne qu’il doit vivre sans son épouse, qui, de son côté, doit attendre à Belgrade qu’une fumée blanche s’élève enfin…