Miami: Goffin opposé à Andujar, l'homme qui a signé la remontada de l'année en 2018
Focus l'adversaire du Liégeois pour son entrée en lice dans ce deuxième Masters 1000 de l'année.
- Publié le 22-03-2019 à 09h27
- Mis à jour le 22-03-2019 à 09h38
L'Espagnol (88e mondial au classement) s'est offert le scalp du géant Karlovic au premier tour du prestigieux tournoi de Miami.
Une sacrée performance sur dur qui en fait l'adversaire du Liégeois pour son entrée en lice dans ce deuxième Masters 1000 de l'année.
Passé du 1694e au 82e rang mondial, l’Espagnol Pablo Andujar avait réalisé un come-back spectaculaire et inédit la saison dernière.
Si parmi les coups d'éclats du cru tennistique 2018, on retiendra bien évidemment les éclosions de l'élégant Grec Tsitsipas qui a passé les portes du Top 10 depuis, du rustre Russe Medvedev ou du coriace Italien Cecchinato, qui ont tous rejoint les rangs du Top 20 à l’issue de cette saison. N’omettons pas, non plus, de mettre en évidence le hargneux Australien De Minaur ou le solide Munar qui ont tous deux réalisé un bond de plus de cent places cette année pour s’installer parmi le Top 100.
Mais à côté de ces membres de la Next Gen qui secouent l’ordre établi du circuit, c’est un trentenaire espagnol qui avait claqué la plus grosse perf’ de l’année. Sans faire de bruit, Pablo Andujar avait signé un retour dans le Top 100 absolument époustouflant.
Cet ancien sociétaire du Top 40 (son meilleure classement fut 32e à l’ATP) avait connu une fameuse traversée du désert ces dernières saisons. La faute à une épaule récalcitrante qu’il avait dû réparer lentement et douloureusement. Pas moins de trois opérations furent nécessaires pour qu’elle soit totalement rétablie.
Au début de l’année 2018, il pointait à la 1694e place mondiale. Et après un début de saison difficile où il enchaîna les défaites, c’est sur terre battue, sa surface prédilection, que le barbu de Cuenca avait retrouvé des couleurs. Au Challenger d’Alicante, Andujar avait du s’employer contre certains de ces petits jeunes précités qui montent. Munar, Cecchinato et enfin De Minaur en finale. Ils les avait tous croqués, retrouvant ainsi ses sensations et cette précieuse confiance qui paraissait s’être envolée jusque-là.
Dans la foulée, Andujar enchaînait avec un succès de prestige à l’ATP 250 de Marrakech, près de quatre ans après avoir levé son dernier trophée sur le circuit principal (Gstaad). Et pour donner davantage de relief à cette victoire étincelante, il glanait ce quatrième titre contre Kyle Edmund, l'auteur d'une autre belle progression l’année dernière (de 50e à 14e mondial et désormais 22e). Pour parachever cette saison dans l’antichambre des stars du circuit, Andujar ajoutait encore deux Challengers à son palmarès (Florence et Buenos Aires), et ce, avec autorité : il ne perdit d'ailleurs que deux sets au total sur ces parcours. Nos compatriotes Zizou Bergs et Arthur De Greef en avaient d’ailleurs fait les frais.
Au terme de la saison, Andujar signait donc un bond magistral de plus de 1600 places au classement et s’offrait en bonus un accès direct pour le tableau de l’Open d’Australie sans devoir passer par les qualifs. Mais à Melbourne, il ne pouvait rivaliser avec le fougueux Canadien Shapovalov qui le punissait en trois sets secs (6-2, 6-3, 7-6(3)). Mis à part une demie au Challenger de Santiago, Andujar n'a pas encore fait d'étincelle en 2019. Il a d'ailleurs du attendre le mois de mars pour signer le premier succès de sa saison.
Des stats bien ternes qui rappellent celles d'un certain... David Goffin.