Van Cleemput après l'élimination de Goffin: "Un gros coup sur la tête"
Thierry Van Cleemput ne comprenait pas bien ce qui s’était passé contre Benneteau.
- Publié le 18-01-2018 à 18h57
- Mis à jour le 18-01-2018 à 18h59
Thierry Van Cleemput ne comprenait pas bien ce qui s’était passé contre Benneteau. Le visage du coach était fermé. En plus de la déception de la défaite, il y avait aussi cette situation désagréable de ne pas encore bien comprendre ce qui était arrivé à son joueur. Les pistes seront explorées dans les prochains jours, quand il faudra aussi se décider sur la meilleure programmation possible.
Vous l’aviez senti venir ou c’est un gros coup sur la tête ?
"C’est un gros coup sur la tête. Je ne le sentais pas venir. Je m’attendais à ce qu’il puisse faire un très bon match et puis tout avait bien commencé. Même si Julien est passé à côté au niveau du service, David faisait tout ce qu’il fallait : il jouait très vite, il servait bien. Et puis le match a tourné, et là je vais être très sincère avec vous : je n’ai pas d’explication. Une seule chose que je peux dire, c’est que ce n’était pas David sur le terrain après le premier set."
Est-ce une défaillance physique compte tenu de la brutalité du changement entre le premier set et le reste ?
"Si je pouvais vous donner une explication maintenant, je le ferais. Je n’ai pas reconnu David : il n’était pas là, il n’enchaînait pas. Tout avait été mis en place avec le Docteur Joris. Il a dit qu’il aurait pu jouer un cinquième set. Je n’ai pas l’impression que ça ait été causé par la chaleur."
Cela doit vous inquiéter tout de même ?
"Non, parce que ça arrive. Ne pas savoir, ça m’embête, mais ça ne m’inquiète pas. Raonic a perdu, Pouille a perdu, Sock a perdu, Dimitrov a failli perdre, Jo a failli perdre… Cela arrive dans tous les Grand Chelem. Il va falloir y réfléchir. Et puis l’année dernière aussi un Cilic qui avait joué la finale de la Coupe Davis avait vraiment eu du mal en début de saison. David, c’est un gabarit particulier : il a besoin de son envie de jouer, de son coup d’œil, de son explosivité. On a enchaîné, on a fait un programme cohérent avec la Hopman Cup où on ne lui mettait pas de pression. David n’est pas une machine. Il n’y a vraiment pas à dramatiser. Il va falloir bien mesurer la qualité de la stratégie à mettre en place pour la suite de la saison.
Pouvez-vous décrire un peu cette stratégie ?
"C’est trop tôt, mais on va parler de comment s’entraîner, faire un petit bilan sanguin pour voir comment il a digéré tout ça, mettre tout en place. En Belgique, David c’est quand même notre champion, donc il y a aussi eu une attente. On a encore des étapes à franchir. Ce qui m’intéresse, c’est sa santé physique, psychologique et son efficacité sur le court."