Simon Goffin retrouve Pavlyuchenkova: "J’avais un petit goût d’inachevé"
Ils s’étaient séparés avant Roland-Garros mais Simon Goffin et Anastasia Pavlyuchenkova sont de nouveau un duo.
- Publié le 26-09-2018 à 07h08
Ils s’étaient séparés avant Roland-Garros mais Simon Goffin et Anastasia Pavlyuchenkova sont de nouveau un duo. Simon Goffin a cessé sa collaboration avec Alizé Cornet et choisi de reprendre l’aventure avec la Russe Pavlyuchenkova. Présent à Wuhan, il nous a expliqué les raisons de ce choix.
Nastia, le retour…
"Et oui ! Après l’US Open ça s’est terminé avec Alizé, Nastia m’a demandé de l’aide car elle avait du mal à trouver une structure. Elle a changé trois ou quatre fois de coach sur les trois derniers mois. Elle avait besoin de retrouver quelqu’un en qui elle avait confiance pour retrouver une ligne de conduite dans son jeu. On a recommencé depuis Tokyo. Je vais l’aider pendant les cinq ou six semaines qui restent, jusqu’à Moscou. J’aiderai toujours quelqu’un qui a toujours été correct avec moi."
Vous sembliez avoir une pointe de regret en arrêtant avec Pavlyuchenkova…
"Oui car je trouvais que le Top 10 était un bel objectif pour elle et qu’elle l’avait dans la raquette. On n’était pas loin. Au lieu de ça, il y a eu du relâchement. Peut-être que moi j’ai fait des erreurs aussi, que j’ai été un petit peu trop dur, que j’aurais dû la laisser un peu souffler. J’avais un petit goût d’inachevé."
Sur quelles bases êtes-vous repartis ?
"Elle sait comment je travaille et ce que j’attends d’elle : un professionnalisme au top même si je dois mettre aussi un peu d’eau dans mon vin et accepter qu’elle est comme ça. Avec Petkovic ou Alizé, je n’avais pas à surveiller quoi que ce soit, ce sont des machines de guerre que je devais presque freiner. Là c’est à moi d’accepter que Nastia est une talentueuse. Elle a un peu la paresse qui va avec. Donc, il faut trouver un juste milieu (poids, hygiène de vie, sommeil). Avec l’âge, elle réalise qu’elle ne veut pas avoir de regrets."
On le voit aussi avec Elise Mertens, ça a l’air compliqué de trouver un coach…
"Les garçons voyagent souvent avec leurs copines donc finalement si ça se passe juste bien sur le terrain avec le coach, ça suffit. Les filles, c’est plus compliqué : on passe nos journées et nos soirées ensemble… Si aux repas on entend les mouches voler... Là, ce n’est pas possible même si ça se passe bien sur le terrain. Il faut de la psychologie, savoir les comprendre, les écouter. C’est très dur de trouver la bonne personne, et encore plus pour les top joueuses."
Que pensez-vous de l’évolution du tennis féminin ?
"Il est de plus en plus dense. Le niveau moyen a énormément augmenté, tout comme les prize money : quand c’est plus de 50 000 $ pour un premier tour à l’US Open… J’ai rarement vu avant des joueuses 80e ou 90e voyager avec un préparateur physique et un kiné. Avant, les têtes d’affiche allaient en deuxième semaine, les doigts dans le nez. Or, maintenant Halep peut perdre au premier tour. C’est un peu moins fort tout en haut et tellement plus fort en dessous que tout le monde peut perdre contre tout le monde. On l’a vu avec Osaka, mais aussi avec Ostapenko. Ça fait du bien de prendre 6-3, 6-3 face à une qualifiée pour se rappeler que ces filles travaillent aussi dur que tout le monde et que si tu ne te donnes pas à 100 %, tu ne t’en sortiras pas."