Roger Federer ne maîtrise plus son destin
Même en gagnant contre Kevin Anderson, le Suisse n’est pas sûr de se qualifier.
- Publié le 14-11-2018 à 17h55
- Mis à jour le 14-11-2018 à 17h57
Même en gagnant contre Kevin Anderson, le Suisse n’est pas sûr de se qualifier.
Jeudi, Roger Federer pourrait payer très cher le trou noir subi dès le premier jour face à Kei Nishikori. Opposé à Kevin Anderson en soirée, il ne dépendra pas que de lui pour atteindre les demi-finales de ce Masters. En effet, il faudra peut-être sortir la calculatrice jeudi afin de dénicher les qualifiés !
Mais une chose est certaine : une victoire lui faciliterait fortement la tâche ! Rien d’impossible puisqu’il mène 4-1 dans ses duels avec Anderson mais la tendance est un peu plus favorable au Sud-Africain : il a remporté leur dernier duel en quarts à Wimbledon et joue le feu depuis le début du tournoi.
Ce qui n’a pas été le cas de Federer même si le n°3 mondial s’est bien repris face à Thiem après le désastre du premier match. Un désastre qui a sonné l’alarme dans le clan du sextuple vainqueur de l’épreuve : trop de fatigue mentale.
Du coup, une solution radicale a été trouvée : terminé l’entraînement pendant le jour off. “Ce qui comptait ce n’était pas mon coup droit, mon revers ou mon service mais ma tête. J’ai beaucoup joué en deux mois… Et pour régler ça, parfois il faut du repos. J’étais trop négatif face à Nishikori, j’ai oublié de me rappeler combien c’était chouette d’être ici, combien c’est un privilège.”
L’option Mister Zen a parfaitement fonctionné face à Thiem, bien aidée aussi par le niveau catastrophique de l’Autrichien, alors le Suisse espère que cette nouvelle approche lui portera encore chance jeudi.
Même s’il sait que tout n’est pas dans sa raquette. “Même si je gagne je ne suis pas certain de passer mais ce n’est pas grave : si je ne passe pas, tant pis, ça voudra dire que je ne le méritais pas. L’important pour moi est de jouer un bon dernier match de poule, d’essayer de battre Kevin.”
Federer, qui disait à Shanghai combien il voulait gagner à Londres, a progressivement revu ses ambitions à la baisse suite à des entraînements d’avant tournoi peu convaincants et une entrée en lice tellement loin du compte. Face à Anderson, il va déjà chercher son jeu puis sa confiance. Si ça sourit, il pourrait être lancé vers le trophée. Dans le cas contraire, il aura bien mérité des vacances.