Révolution au sein du tennis belge: la quantité va-t-elle primer sur la qualité?

Un commentaire de Grégory Piérard
On ne pourra pas taxer la Fédération d’immobilisme. Après avoir planché sur une réforme des jeunes, elle en a profité pour uniformiser toutes les compétitions, peu importe les catégories d’âge. Jusqu’à présent les quatre provinces tennistiques francophones (Liège, Haninaut, Brabant et Namur-Luxembourg) décidaient de leurs tableaux comme elles l’entendaient. Cela n’avait guère de sens. Une fois certains de monter ou de se maintenir, certains joueurs abrégeaient leur saison, par peur qu’une contre-performance n’hypothèque leur nouveau classement. Certains clubs éprouvaient dès lors les pires difficultés à rendre leur tournoi attrayant. 
Dorénavant, il n’y aura plus aucun risque de perdre le moindre point. Cela doit encourager tout le monde à jouer un maximum mais c’est peut-être également le bémol du nouveau règlement. Les huit meilleurs résultats seront pris en compte. Si vous avez la chance de multiplier les tournois tout au long de la saison, vous pourrez vous permettre d’être éliminé de temps en temps prématurément, sans que cela n’ait une incidence sur le calcul de votre nouveau classement. Par contre, si votre emploi du temps est limité, votre marge de manœuvre sera réduite.Si vous n’avez pas atteint le quota de huit tableaux disputés, vous n’engrangerez pas non plus la totalité des points pris. La quantité aura-t-elle plus de valeur que la qualité ? Ce n’est qu’à l’usage qu’on pourra tirer un premier bilan. Enfin, sachez encore que les nouveaux classements sont sortis. Ils ne le sont qu’à titre indicatif pour évaluer votre saison selon les critères qui étaient en cours. Début novembre, vous en recevrez un nouveau, selon la nouvelle pyramide voulue par l’AFT et Tennis Vlaanderen. Si vous êtes en dessous de B0, vous ne risquez qu’une bonne surprise, à savoir monter d’un voire deux classements supplémentaires.