Pourquoi Van Uytvanck doit y croire contre Kasatkina
La Belge joue sa place en quarts lundi dans un match extrêmement ouvert.
- Publié le 08-07-2018 à 21h13
- Mis à jour le 08-07-2018 à 22h14
La Belge joue sa place en quarts lundi dans un match extrêmement ouvert. C’est souvent plus difficile quand le match est prenable, et Alison Van Uytvanck le sait bien !
Déjà dans le deuxième set de son troisième tour face à Anett Kontaveit, elle avait commencé à sentir la pression de l’opportunité à saisir. Lundi, en deuxième rotation du court 18, elle sera dans une situation similaire même si sa rivale sera favorite sur le papier. Daria Kasatkina, 21 ans et 14e mondiale, est un des grands espoirs du tennis mondial. Elle a réalisé un gros début de saison avec une finale à Dubaï, une finale à Indian Wells et un quart de finale à Roland-Garros. Rien que ça.
Maintenant, elle jouera, elle aussi, son premier huitième à Wimbledon. À Van Uytvanck de faire en sorte que toute la pression soit sur les épaules d’une joueuse russe qui peut encore parfois se laisser déborder par ses émotions. "Kasatkina est une très bonne joueuse, on a eu un match serré à Eastbourne. Je n’avais pas très bien servi et ça avait fait une petite différence, a confié Van Uytvanck. Mais je sers de mieux en mieux ici, donc j’espère que je vais pouvoir continuer comme ça. Je n’ai rien à perdre, mais je sais aussi que cela avait été un match serré à Eastbourne. Je pense que ça va aussi être difficile pour elle. On se connaît bien et j’espère qu’on va disputer un bon match."
Ce deuxième tour perdu à Eastbourne (5-7, 6-4, 6-1) juste avant Wimbledon pourrait vraiment aider la Belge : sa mémoire du jeu adverse est encore très fraîche et elle était si proche que non seulement elle sait qu’elle a les clés pour l’emporter, mais son adversaire le sait aussi.
Il n’y aura pas d’avantage psychologique de la mieux classée sur l’outsider. Le service sera la clé dans une rencontre où ni l’une ni l’autre n’a intérêt à jouer l’attente. Van Uytvanck et Kasatkina ont ça en commun : elles ne sont jamais meilleures que lorsqu’elles laissent partir le bras pour dicter les échanges. La Belge devra s’astreindre à deux choses : ne pas laisser la Russe taper trop de coups droits et ne pas se laisser embourber dans le faux rythme que Kasatkina aime tant.
Un peu moins puissante que les autres cadors, elle est en revanche incroyablement douée pour ralentir les échanges, casser le rythme avant de vous achever d’une accélération de coup droit ou d’un revers le long de la ligne. La gamine a tous les coups du tennis dans la raquette, et son coup droit lifté à la Nadal pourrait aussi faire un malheur ici grâce à la chaleur qui règne.
Van Uytvanck a l’avantage dans deux secteurs sur Kasatkina : elle peut jouer plus vite et jouer plus à plat, ce qui sur gazon peut être décisif. Mais il lui faudra prendre sa chance et être agressive tout le temps.
Entre deux joueuses très créatives, ce huitième de finale pourrait être un très beau moment.